Abstracts
Abstract
The discursive and material construction of rivers as natural waste-treatment systems highlights important historical connections between urban sanitary networks, conservation ideology, and urban environmental values in the twentieth century. Early-mid-century sanitary engineers oversaw the transformation of space and nature in North American cities through the planning and construction of sewerage and drainage networks. In doing so, they drew from the ideas and methods of the technocratic conservation movement, which advocated the expert management of natural resources to ensure their maximum beneficial utilization. Pollution control and conservation were linked through the doctrine of “assimilative capacity,” a concept used by engineers to describe the ability of natural waters to absorb, dilute, and disperse urban and industrial wastes. Using powerful new quantitative representations of nature, sanitary engineers proposed to incorporate natural biophysical processes into technological networks for waste disposal. This approach to urban waste-disposal problems is exemplified by the case of Vancouver's Fraser River, which was enrolled by engineers and planners as a sink for urban wastes. However, the attempt to construct the river as a kind of “organic machine” for waste disposal resulted in long-term environmental problems in the river's estuary. By the late 1960s, this pollution, along with Vancouverites' changing environmental values, led to political and social protest over the exploitation and degradation of the river.
Résumé
Le travail inconstant pratiqué sur les rivières pour en faire des systèmes naturels de traitement des déchets met en lumière un lien historique important entre les réseaux sanitaires, l’idéologie de conservation et les valeurs urbaines vis-à-vis de l’environnement au XXe siècle. Les ingénieurs du début et du milieu de ce siècle supervisaient la transformation de l’espace et de la nature des villes nord-américaines au moyen de la planification et de la construction de réseaux d’assainissement et de drainage. Ce faisant, ils se sont appuyés sur des idées et des méthodes propres au mouvement de conservation technocratique, lequel prônait la gestion des ressources naturelles par des experts pour assurer leur utilisation positive maximale. Le contrôle de la pollution et la conservation étaient reliés par la doctrine de la « capacité d’assimilation », une notion dont se servent les ingénieurs pour décrire la capacité des eaux naturelles de diluer, de disperser et d’absorber les déchets urbains et industriels. Par l’intermédiaire de nouvelles représentations quantitatives de la nature, les ingénieurs sanitaires proposaient d’incorporer les processus naturels biophysiques aux réseaux technologiques pour évacuer les déchets. La rivière Fraser à Vancouver, dont les ingénieurs et les urbanistes ont fait un réservoir pour les déchets urbains, est un exemple de cette approche à l’égard du problème urbain d’évacuation des déchets. Cependant, la tentative de faire d’une rivière une sorte de « machine biologique » pour l’évacuation des déchets a entraîné des problèmes environnementaux à long terme dans l’estuaire de la rivière. À la fin des années 1960, cette pollution a fait l’objet d’un mouvement de protestation politique et sociale concernant l’exploitation et la dégradation de la rivière par les Vancouvérois qui adhéraient alors à de nouvelles valeurs environnementales.
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