Abstracts
Abstract
This article analyzes an innovative community-based educational project called the “Wahkohtowin class” in Saskatoon, Saskatchewan. The class brings together former gang members, Indigenous high-school students and university students from the disciplines of law, English, and Indigenous studies to learn together about law, justice, and injustice. Students in the class read legal texts together and then discuss and critique these texts in the context of the lived experiences of people in the class. Drawing on the experience of the Wahkohtowin project, this article argues that the practice of lawyers and law students reading and interpreting legal texts and talking about justice together with members of marginalized communities is an “access-to-justice innovation.” It is an innovation because it is a model that positions lawyers and law students not as experts but, rather, as co-learners and co-creators of knowledge with people who possess important lived experiences of the impacts of law and the justice system. It resists the notion that the legal system or lawyers possess a monopoly on justice, opening space for lawyers, law students, and community members to imagine justice together. Overall, this article argues that it is important for those within the legal system who are seeking to improve access to justice to engage with, and learn from, members of marginalized communities who have direct experience with the justice system and that the Wahkohtowin class is one example of how this can happen.
Résumé
Dans cet article, l’auteure analyse un projet éducatif communautaire innovateur appelé la « Wahkohtowin class » (classe de Wahkohtowin), qui se déroule à Saskatoon, en Saskatchewan. La classe regroupe d’anciens membres de gangs, des étudiants autochtones de niveau collégial et des étudiants universitaires issus des disciplines du droit, de l’anglais et des études autochtones, qui sont appelés à se familiariser ensemble avec divers aspects du droit, de la justice et des injustices. Les étudiants ainsi réunis lisent ensemble des textes juridiques et en discutent en relatant des expériences qu’ils ont eux-mêmes vécues. En se fondant sur l’expérience du projet Wahkohtowin, l’auteure affirme que le fait de réunir des avocats et des étudiants en droit pour qu’ils lisent et interprètent des textes juridiques et parlent de la justice avec des membres des collectivités marginalisées représente une innovation en matière d’accès à la justice. C’est là une démarche innovatrice car, dans le cadre de ce processus, les avocats et les étudiants en droit sont présentés, non pas comme des spécialistes, mais comme des coapprenants et des cocréateurs de connaissances qui ont la chance de côtoyer des personnes ayant vécu des expériences marquantes dans le cadre de leurs démêlés avec la loi et le système de justice. Le projet va à l’encontre de l’idée selon laquelle le système de droit ou les avocats possèdent un monopole sur la justice, permettant ainsi d’entrevoir un espace dans lequel les avocats, les étudiants en droit et les membres de la collectivité pourraient imaginer la justice ensemble. De l’avis de l’auteure, il est important que les intervenants du système de justice qui s’efforcent d’améliorer l’accès à la justice s’intéressent de près aux membres des collectivités ayant vécu une expérience directe dans le cadre du système de justice et tirent des enseignements de ces contacts; le projet Wahkohtowin montre comment cette forme d’apprentissage est possible.
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