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12.Plus d’information
Cet article se donne pour tâche de reconstruire le projet d'une phénoménologie des passions formulé par Ricoeur au début des années 50, projet pourtant délaissé ensuite. Après avoir explicité les motifs de cet abandon en les rapportant à la position du jeune Ricoeur face à la phénoménologie husserlienne, nous chercherons à montrer que ce dernier fournit néanmoins une définition proprement phénoménologique de l'affectivité passionnelle, qui ressaisit les passions selon leur intentionnalité spécifique et leur renvoi systématique à des passions originaires. Sur cette base, il s'agira enfin de mettre en lumière la relecture ricoeurienne de l'anthropologie kantienne des passions, qui culmine dans la thèse d'une fonction constituante des passions fondamentales (avoir, pouvoir et valoir) dans le rapport au monde vécu.
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13.Plus d’information
Dans les situations les plus radicales de fragilisation de l'identité personnelle, la question « Qui suis-je ? » est laissée sans réponse. Selon Paul Ricoeur, ces situations ne représentent pas pour autant de véritables pertes d'identité. Persiste une forme épurée, mise à nu de l'ipséité, qui finit par résoudre son errance identitaire en s'engageant envers autrui. Cet article vise à analyser la nature de cette ipséité résiduelle et à s'interroger sur la conception proposée par Ricoeur. Nous chercherons d'abord à montrer que ni l'ipséité comme telle ni la promesse, qui est l'un de ses modes, ne constituent des modèles d'identité personnelle. Conservant l'idée que quelque chose reste de nous dans les crises identitaires, le concept ricoeurien d'ipséité fera ensuite l'objet d'une réappropriation phénoménologique venant lui donner, par le détour du concept d'identité narrative proposé par László Tengelyi, une base et une consistance identitaire.
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14.Plus d’information
Le travail et la formation des adultes sont aujourd'hui traversés de syntagmes mobilisés par une idéologie managériale dévoyant les termes d'autonomie, de responsabilité ou de capacité. À partir d'une analyse critique, l'article se propose de resituer ces glissements sémantiques dans le champ des recherches et des pratiques actuelles de la formation. Le recours aux travaux de Ricoeur et d'Honneth permet ensuite d'aborder leurs contributions respectives pour prolonger ces questions et leurs apports, en particulier, pour penser la reconnaissance. L'article se termine par l'ouverture que permettent ces travaux pour les fondements de la formation, vers l'horizon d'une « vie bonne ».
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15.Plus d’information
L'unité de la philosophie ricoeurienne peut être reconstituée au fil conducteur de la question de l'imaginaire. Le propre de Ricoeur est d'envisager l'imagination non comme une faculté psychologique, mais comme un pouvoir sémantique : la métaphore et le récit permettent de percevoir le réel autrement qu'il n'est, donc de l'imaginer. L'image n'est pas moins que la perception et moins que le concept, elle est l'instrument qui permet leur articulation. Cette promotion de l'imaginaire au rang de dimension pratique se vérifie dans la théorie ricoeurienne de l'idéologie et de l'utopie.
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19.Plus d’information
Cet article considère l'accompagnement spirituel à l'égard de ce que la littérature consacrée appelle le pré-deuil. Un accompagnement qui regarde le proche-aidant vivant ce pré-deuil. Pour conduire cette analyse, l'article regarde la manière dont les concepts de sollicitude (Ricoeur) et de visage (Lévinas) viennent répondre à la souffrance que le proche-aidant vit en de telles circonstances. Mettant en avant un type d'accompagnement spirituel dont le soubassement anthropologique est spécifiquement philosophique, il offre à ce type d'accompagnement une dimension profondément humaine et de surplus avec une portée universelle. Un accompagnement qui ose offrir aux milieux des soins une praxie dont la sollicitude et la spiritualité assurent la pertinence.
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