Résumés
Résumé
La formation des glissements de terrain et des rainures sont l'objet de certaines réflexions. Si une cinquantaine de glissements contemporains (depuis 1663) ont fait l'objet d'études, surtout géologiques, environ 700 « coulées » ont été relevées sur photographies aériennes. Les glissements qui correspondent au système « cavité-chaos » sont plus nombreux à la fois sur la rive nord du fleuve et sur les terrasses élevées ; la plupart précèdent la colonisation, donc le déboisement. L'eau constitue la meilleure alliée de l'argile. Les conditions topographiques doivent être également favorables. La gravité joue mais les manifestations tectoniques peuvent favoriser le déclenchement du phénomène. D'autres glissements sont liés à des activités anthropiques. Il n'y a pas de cause unique. Les glissements se produisent non seulement dans les « vallées d'encadrement » mais dans les nombreuses rainures (« coulées ») érodant les terrasses ; la dentritation du tracé des vallons ne doit pas faire conclure à des formes strictement fluviales. L'élargissement des vallées en rapport avec le Didacien comprend trois types. Le modèle des explications usuelles est basé sur des situations présentes mais s'applique-t-il parfaitement aux glissements anciens ? Nous développons l'hypothèse nouvelle de la glace du sol. Des cas, apparemment semblables, ont été étudiés en Alaska, dans le Nord Canadien et en Sibérie. Dans le sol laurentien, en 1957-58, nous avions déjà signalé des indices de paléo ilôts de glace. Ceux-ci peuvent être de deux types : des masses dans les grandes dépressions, un simple réseau de coins sur des terrasses ou sur des formations fluvioglaciaires ; cet englacement a pu s'installer soit pendant un « périglaciaire de situation » au tout début de la déglaciation et de l'émersion, soit pendant des périodes de « périglaciaire climatique » p.e. vers 8000 B.P. ; l'eau était abondante et la végétation mince. Le pergélisol aurait été discontinu. La fusion de cette glace dispersée aurait été liée à des périodes de réchauffement général et à des conditions locales d'exposition à l'air ou à l'eau libre. La fusion aurait favorisé les glissements, les coulées boueuses, les dérangements stratigraphiques et une réduction du relief laissant des buttes témoins. Du côté des rainures, une partie d'entre elles se seraient installées dans des anciennes fentes de froid ou de glace, isolant des quadrilatères, rappelant les baidzherakhs. La glace dans le sol convient très bien aux réticulations végétales qui sont installées sur les hautes terrasses et peut-être aux irrégularités topographiques du canton d'Alfred en Ontario (alass ou thermokarst ?). Plusieurs auteurs ont fait appel à des conditions froides pour rendre compte de micro modelés postglaciaires. Le texte discute aussi de l'objection probable des palynologistes. Bref, en Laurentie, la glace du sol aurait été un agent temporaire et non universel qui, depuis la déglaciation, aurait participé à la genèse de certaines formes en creux.
Abstract
The first part of the text deals with a general review of old and contemporaneous landslides from Ottawa to the Saguenay area. Abundant litterature concerns 'the 1663 earthflow. Near 1840, geologists made study of phenomena of that kind. In sliding, water is the principal allien of clay and silt.
Landslides, ravines, depressions, string bogs, paleo ice wedges and others micro phenomena invite the author to suggest the new hypothesis of discontinuous permafrost in Laurentia during Holocene Time. When the front of Indlandsis is in the Laurentides, coldness was linked with the proximity of glaciers. In other periods, as Boreal Time, one may think of a more like-periglacial climate. Ground ice could be of two types : ice wedges on exposed higher terraces and massive fields in the bottom of wides depressions (Saguenay, Mauricie). The melting of the discontinuous ice could be made according local conditions and general warming. This hypothesis may have facilitate slumping, fluvial dentritation along some ice wedges Systems, string vegetation patterns and some thermokarst depressions. The possible objection of palynologists comes into discussions. Ground ice could have been one agent, among others, controlling the evolution of the landscape in some sections of the St. Lawrence Lowlands.
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