Résumés
Résumé
Cet article propose une lecture critique des principales représentations sociospatiales servant à qualifier les pratiques spatiales juvéniles dans la littérature scientifique. Quatre présupposés épistémologiques ont été relevés : l’espace comme ressource d’interaction, comme aire naturelle, comme contenant et comme une délimitation catégorielle. Si tous les auteurs affirment l’existence d’un lien entre les pratiques urbaines des jeunes et leurs désirs de socialisation, la problématique spatiale emprunte deux biais épistémologiques : 1) l’espace urbain intervient comme un environnement produisant des effets de milieu; 2) le rapport à l’espace est le produit direct de l’action sociale par la projection de son organisation sur un signifiant spatial. Ces glissements ont pour effet de désigner l’espace urbain à l’aide de métaphores réduisant la réalité spatiale à un interstice, un territoire, un décor, une contrainte matérielle, un contenant ou une ressource.
Mots-clés :
- représentation sociospaciales,
- pratiques urbaines juvéniles,
- limites épistémologiques
Summary
This article offers a critical reading of the main socio-spatial representations employed in scholarly literature to characterize the spatial practices of youths. Four epistemological presuppositions are identified: space as a resource for interaction, as a natural area, as a container, as a category-specific delimitation. While all the authors note the existence of a link between urban youth practices and their socialization desires, the spatial problematic has two epistemological biases: 1) urban space acts as an environment producing background effects; and 2) the relationship to space is the direct product of social action through the projection of its organization onto a spatial signifier. The effect of this shift is to designate urban space with the help of metaphors that reduce spatial reality to an interstice, a territory, a scenery, a material constraint, a container, or a resource.
Keywords:
- socio-spatial representations,
- urban youth practices,
- epistemological limits
Resumen
Este artículo propone una lectura crítica de las principales representaciones socio-espaciales que califican las prácticas espaciales juveniles en la literatura científica. Se avanzan cuatro supuestos epistemológicos: el espacio como recurso de interacción, como área natural, como receptáculo y como delimitación categorial. Si a pesar de que todos los autores afirman la existencia de un lazo entre las prácticas urbanas de los jóvenes y sus deseos de socialización, la problemática del espacio social asume dos formas epistemológicas: 1) el espacio urbano interviene como marco que produce los efectos del medio; 2) la relación al espacio es el producto directo de la acción social a través de la proyección de su organización sobre un significante espacial. Esas formas tienen por objectivo designar el espacio urbano a partir de metáforas que reducen la realidad espacial a un intersticio, a un territorio, a un decorado, a un condicionamiento material, a un receptáculo o a un recurso.
Palabras clave:
- representaciones socio-espaciales,
- prácticas urbanas juveniles,
- límites epistemológicos
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