EN :
The village cemeteries of the Berber-speaking inhabitants of the High Atlas mountains of Morocco are overgrown with untended masses of végétation which are allowed to disturb, and indeed, eventually, to obliterate, the graves. The resulting landscapes are not, however, simply areas “abandoned to nature” because, in a heavily overgrazed environment like the High-Atlas, such an overgrowth of vegetation requires the systematic exclusion of goats and sheep and the prohibition of wood-gathering, and hence is the resuit of human choice and deliberated action. In other words, what appears to be a “naturel” landscape is in fact an artifice, a “made” landscape, and, as such, is capable of being deciphered. The paper explores various dimensions of this “symbolic landscape” by situating it within the everyday habits and practices of village life.
FR :
Les cimetières des villages des berbérphones du Haut-Atlas du Maroc ne sont pas entretenus et consistent des masses de végétation luxuriante, même chaotique, qui est permise à pousser au point où elle désajuste et, finalement, où elle efface les tombes. Mais les paysages qui résultent de cette pratique ne représentent pas nécessairement des terrains « abandonnées à la nature », parce que, dans une environnement déjà fortement dénaturée par la pâturage des moutons et des chèvres, une telle luxuriance de végétation ne pourrait pas se produire que par l’exercise délibérée du choix humain. C’est à dire, malgré son apparence « naturelle », la cimetière berbère est vraiment une artifice, le produit de la volonté humaine, et par conséquent, capable d’être déchiffré. Dans cet essai, l’auteur explore certains dimensions de ce « paysage symbolique » par le moyen de le situer analytiquement dans la pratique de la vie quotidienne villagoise.