Géographie physique et Quaternaire
Volume 46, numéro 2, 1992
Sommaire (13 articles)
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Le Quaternaire du Saint-Laurent
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Les prix annuels de l’Association Québécoise pour l’étude du Quaternaire
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Seismostratigraphy of the Middle St. Lawrence Esturary: A Late Quaternary Glacial Marine to Estuarine Depositional/Erosional Record
Dan Praeg, Bruno d’Anglejan et James P. M. Syvitski
p. 133–150
RésuméEN :
A buried bedrock trough 350 m deep extends 100 km above Saguenay Fjord beneath the North Channel of the middle estuary. Four of five regional seismostratigraphic units are recognized in and adjacent to the trough; unit 1 (glacial ice-contact) and older sediments might also be present beneath the largely unpenetrated trough axis. Units 2 and 3 represent thick glacial marine sediments deposited in the >550 m deep waters of the Goldthwait Sea after glacial withdrawal ca. 13 ka BP: lower draped muds 10-20 m thick (unit 2) suggest deposition proximal to a retreating ice margin, while upper onlapping muds > 290 m thick (unit 3) record distal basin-filling; lateral transition to a coarse-grained proximal wedge 5*260 m thick (unit 2) is indicated by unit 3 reflectors rising and strengthening towards the Saguenay entrance, where a stable ice-margin ca. 13-11 ka BP supplied sediment to the lower and middle estuary. Unit 4 corresponds to lobes over 30 m thick on both sides of the upper North Channel, recording marginal input from glacial fluvio-deltaic sources. Unit 5 (estuarine sands, gravels and muds =£30 m thick) unconformably overlies glacial units. A smooth unconformity surface records erosion (at least 15 m, to axial depths >150m) by strong currents; irregular relief above depths of 25-50 m might relate to relative sea levels below present ca. 7-6 ka BP. Sand bedforms (apparently inactive) occur at the estuary floor, and possibly buried beneath estuarine muds; buried bedforms would imply an early Holocene genesis. Greatest thicknesses of estuarine mud coincide with adjacent fluvial discharges. Sandy/gravelly veneers form the estuary floor in most places. Mass displacement has disturbed units 3 and 5 along the northern, and locally southern, walls of the North Channel.
FR :
Une fosse enfouie à socle rocheux de plus de 350 m de profondeur s'étend sur 100 km en amont du fjord du Saguenay sous le chenal du Nord. Quatre des cinq unités sismostratigraphiques quaternaires ont été identifiées à l'intérieur ou à la périphérie de la fosse. L'unité n° 1 (de contact glaciaire) et des sédiments plus anciens sont peut-être aussi présents sous l'axe de cette fosse en grande partie insondée. Les unités nos 2 et 3 sont constituées d'une grande épaisseur de sédiments glacio-marins mis en place dans les eaux de la Mer de Goldthwait (> 550 m) après le retrait glaciaire, vers 13 ka BP; les boues de recouvrement de la couche inférieure, de 10 à 20 m d'épaisseur (unité n° 2), témoignent d'une mise en place à proximité de la marge en recul, alors que les boues sus-jacentes de 290 m d'épaisseur (unité n° 3) reflètent un remplissage distal du bassin. Le passage latéral à une accumulation proximale de matériel à grains grossiers de 5*260 m d'épaisseur (unité n° 2) est indiqué par l'élévation et le renforcement des réflecteurs vers l'entrée du Saguenay, où une marge glaciaire stable a fourni des sédiments à l'estuaire inférieur et moyen de 13 à 11 ka BP environ. L'unité n° 4 correspond à des lobes de plus de 30 m d'épaisseur de chaque côté du chenal du Nord, témoignant d'une accumulation marginale à partir de sources fluvio-deltaïques glaciaires. L'unité n° 5 (sables, graviers et boues estuariennes de =£30 m d'épaisseur) recouvre en discordance les unités glaciaires. Une surface de discordance unie témoigne d'une érosion (de 15 m, à des profondeurs de >150m dans l'axe) par de forts courants; la topographie irrégulière de 25-50 m de profondeur pourrait être liée à l'abaissement des niveaux marins, vers 7-6 ka BP.
DE :
Vergrabenes anstehendes Gestein erstreckt sien ùber 100 km in > 350 m Tiefe oberhalb des Saguenay-Fjords unter dem Nord-Kanal des mittleren Mùndungsbeckens. Vier von fùnf regionalen seismostratigraphischen Einheiten sind in und neben dem Trog erkannt worden; Einheit 1 (glazialer Eiskontakt) und altère Sedimente kônnten auch unter der weitgehend nichtergrùndeten Trog-Achse vorhan-den sein. Die Einheiten 2 ind 3 bestehen aus dicken glazialen marinen Sedimenten, welche in dem <550 m tiefen Wasîer des Goldwaith-Meeres nach dem glazialen Rùckzug um etwa 13 ka v.u.Z. abgelagert wurden: tiefer gelege-ner, locker angelagerter Schlamm von 10-20 m Dicke (Einheit 2) IaBt auf eine Ablag-erung nahe dem zurùckweichenden Eissaum schlieBen, wâhrend hôhergelegener Schlamm von >290 m Dicke (Einheit 3) distale Becken-Fùllung belegt; eine latérale Ùberleitung zu einem grobkôrnigen proximalen Keil von 3--260 m Dicke (Einheit 2) wird durch die Anhebung und Verstàrkung der Einheit 3 - Reflektoren zum Eingang des Saguenay hin angezeigt, wo ein stabiler Eissaum etwa 13-11 ka v.u.Z. Sediment zum unteren und mittleren Mùndungsbecken brachte. Einheit 4 entspricht ùber 30 m dicken Loben beiderseits des oberen Nord-Kanals, und belegt eine Anlagerung von glazialen FluB-Delta-Quellen am Rand. Einheit 5 (Mùndungsbecken-Sand, Kies und Schlamm =s30 m ûick) ùberlagert in Diskordanz die glazialen Einheiten. Eine glatte Diskoranz-Oberflâche belegt eine Erosion (mindestens 15 m, bis zu Tiefen von > 150 m in der Achse) durch starke Strômungen; das unregelmàBige Relief ùber den Tiefen von 25-50 m kônnte mit relativen Meeresniveaus, die etwa um 7-6 ka v.u.Z. unter den gegenwàrtigen lagen, zusammenhàngen.
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Paléophytogéographie et paléoclimats postglaciaires dans l’ouest du Bas-Saint-Laurent, Québec
Pierre J. H. Richard, Alayn C. Larouche et Guy Lortie
p. 151–172
RésuméFR :
L'analyse pollinique des sédiments de quatre lacs du Bas-Saint-Laurent et de la Côte-du-Sud permet de retracer l'existence d'une phase initiale de toundra s'étendant sur une durée estimée à 500-1000 ans, après à la déglaciation. Cette toundra montre un développement progressif à partir d'un quasi-désert jusqu'à un stade arbustif à bouleau glanduleux, en passant par un stade herbacé riche en plantes arctiques-alpines dont la présence est confirmée par l'analyse macrofossile. L'accumulation organique dans les lacs ne survient que vers 9500-9200 BP, soit plus de 2000 ans après la déglaciation, et correspond à l'arrivée des premiers arbres, d'après les macrorestes. Le tardiglaciaire régional paraît donc avoir été climatiquement très rigoureux par rapport aux régions sises au sud-ouest et au sud, dans les Appalaches. Les forêts sont restées ouvertes jusque vers 8000 BP, constituées surtout de l'épinette noire, des peupliers, du mélèze et du bouleau blanc. La zone pollinique correspondante est dominée par l'aulne crispé, qui a dû jouer un rôle important dans le couvert végétal durant une période caractérisée par une forte incidence des feux. Par la suite, la végétation moderne s'est établie, soit une mosaïque de sapinières et d'érablières avec sensiblement les mêmes séquences physiographiques et les mêmes gradients phytogéographiques régionaux que ceux actuellement constatés dans ce secteur des Appalaches. Les cédrières tourbeuses et les sapinières humides à thuya répandues actuellement dans les basses terres estuariennes et à la marge nord du plateau appalachien ne se sont toutefois développées que vers 3600 ans avant l'actuel. L'Optimum climatique holocene n'est clairement marqué que par une plus grande abondance du pin blanc de 7000 à 3600 ans BP, notamment à la marge nord du plateau appalachien.
EN :
Postglacial paleophytogeography and paleoclimates in the western part of the Lower Saint Lawrence River region, Québec. Pollen analysis of the sediments of four lakes in the Lower Saint Lawrence River region, north of Maine, shows that tundra vegetation existed during an estimated period of 500 to 1000 years following ice retreat. Progressive development of the tundra from a quasi-desert to a shrub stage with dwarf birch, through an herb stage rich in arctic-alpine taxa is confirmed by macrofossil analysis. Organic sedimentation in the lakes started only around 9500-9200 BP, that is to say more than 2000 years after ice retreat, and is coincident with the arrival of the first trees (macrofossils) in the area. The regional late-glacial climate was thus apparently very harsh, compared to the Appalachian regions located to the south and southwest. Black spruce, the poplars, larch and white birch comprised the forests which remained open until around 8000 BP. The corresponding pollen zone is dominated by green alder which played a major role in the plant cover during a period characterized by a great incidence of fire. Afterwards, the modern vegetation developed, corresponding to a mosaic of fir and maple communities with physiographic sequences and regional phytogeographic gradients similar to those present today within this section of the Appalachian range. Eastern white cedar, which nowadays occupies the wet or boggy sites of the estuarine lowlands and of the northern margin of the Appalachian plateau, whether in pure stands or with balsam fir, began to increase by 3600 BP. The Holocene Climatic Optimum is clearly marked in the study area only by a greater abundance of white pine, especially at the northern margin of the Appalachian plateau between 7000 abd 3600 BP.
DE :
Mit der Pollenanalyse der Sedimente von vier Seen IaBt sich der Beginn einer Tundra-Phase nachweisen, die nach der Enteisung schâtzungsweise 500-1000 Jahre dauerte. Diese Tundra zeigt eine progressive Entwicklung, ausgehend von einer Quasi-wiiste bis hin zu einem Buschstadium mit Zwergbirke uber ein Pflanzenstadium, das reich an arktisch-alpinen Pflanzen war, deren Vorkommen durch die makrofossile Analyse bestàtigt wird. Die organische Sedimentierung in den Seen tritt erst gegen 9500-9200 Jahre v.u.Z. auf, d.h. uber 2000 Jahre nach Enteisung, und sie entspricht der Ankunft der ers-ten Baume, den Makroresten nach zu schlieBen. Das régionale Spâtglazial scheint demnach klimatisch sehr rauh gewesen zu sein im Vergleich zu den sudwestlich und sudlich gelegenen Gebieten in den Appa-lachen. Die Wàlder blieben bis gegen 8000 v.u.Z. offen und bestanden vor allem aus Schwarztanne, Pappel, Làrche und WeiB-birke. Das entsprechende Pollengebiet ist dominiert von Grunerle, welche eine wichtige RoIIe in der Pflanzendecke gespielt haben mu(3, in einer Zeit, in der gehâuft Brànde auftraten. In der Folgezeit hat sich die moderne Vegetation angesiedelt, d.h. ein Mosaik von Tannen- und Ahornwàldern. Indessen haben die torfhaltigen Zedernwàlder und die feuch-ten Thuja-Tannenwâlder, die gegenwartig in den Mundungs-Niederungen und am Nord-saum des Appalachenplateaus verbreitet sind, sich erst gegen 3600 v.u.Z. entwickelt. Das KIimatische Optimum im Holozan ist nur durch eine grôBere FuIIe der WeiBtanne von 7000 bis 3600 Jahre v.u.Z. klar gekennzeichnet.
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Étude dendrochronologique de l’érosion associée aux crues du Saint-Laurent, Saint-Antoine-de-Tilly, Québec
Marc Desrosiers et Yves Bégin
p. 173–180
RésuméFR :
Les phases d'activité littorale dans un site de la rive sud du Saint-Laurent ont été étudiées à l'aide de la dendrochronologie. L'analyse des dates de formation de bois de réaction chez les arbres déstabilisés sous l'effet de décrochements mineurs survenus au pied des versants forestiers a permis d'établir le cadre spatio-temporel de la reprise d'érosion associée aux débordements récents du fleuve. Deux périodes de hauts niveaux de l'eau semblent avoir particulièrement marqué révolution des rives, les décennies 1920 et 1970, au cours desquelles une régression des franges forestières se serait produite en raison d'une érosion accrue. Lors des périodes intercalaires de bas niveaux, soit autour de la décennie 1910 et de 1930 à 1950, la forêt se serait rapprochée du fleuve en colonisant les sédiments de plage. Depuis 1970, l'amplitude et la fréquence des débordements ont considérablement augmenté. Ce changement de régime du fleuve implique de fréquents débordements d'hiver associés aux variations des conditions pluvio-thermiques, aux ouvrages de rétention des grands lacs et au contrôle de débit par des barrages. Les débordements hivernaux contribuent à favoriser une forte activité glacielle sur le littoral.
EN :
Phases of shoreline changes on a site located along the south shore of the St. Lawrence River were studied by means of dendrochronology. Analysis of the dates of formation of reaction wood among destabilized trees at the base of a wooded backshore yielded a time-space framework for erosion phases related to extreme flood events. Two high-water periods were depicted: the 1920s and 1970s, while a regression of forest margins occurred in response to increasing geomorphic activity on the upper shore. Relatively low-level stages in the 1910s, and during the 1930-1950 period, favoured forest colonization of the upper beach sediments. Since the 1970s, there has been a noticeable rise in the frequency and magnitude of floods. Winter floods are now frequent due to changes in pluvio-thermal regimes and man-made flood controls works in the Great Lakes and on affluents. As a result of increasing cold-season flood activity, shore susceptibility to drift ice action intensifies.
DE :
Analyse und Datierung des Reaktionsholzes, was die Holzpflanzen unter EinfluB geringfugiger Sub-stratablôsungen am HangfuR gebildet haben, sowie des Wachstumsrùckgangs infolfge des Rùckversatzes eines Kleinabhanges in den Sedimenten eines frùheren Strandes erleuben, den zeitlichen und ràumlichen Rahmen der gegenwàrtigen Erosion durch den St.-Lorenz zu ermitteln. Drei Hochwasser-perioden scheinen die Uferentwicklung entscheidend beeinfluRt zuhaben : Demnach zeige sich ein Rùckschritt der Waldvegetation infolge starker geomorphologischner Aktivitàt fur die achtziger Jahre des vorigen Jahrhunderts sowie fur die zwanziger und die siebziger Jahre diesen Jahrhunderts. Wàhrend der Zwischenphasen mit niedrigeren Wasserstânden um die Jahre, 1930 und 1950 und gegen Ende der sechziger Jahre scheint die Waldvegetation mehr in Uferrichtung vor-gedrungen zu sein und die Sedimente der Reliktstrànde besiedelt zu haben. Seit 1970 und besonders im Laufe der siebziger Jahre nahmen Amplitude und Frequenz der Wasserùberlàufe betràchtlich zu. Die hohen Wasserstànde im Winter sind jetzt hàufiger aufgrund von Niederschlags- und Temperatur-verànderungen sowie wegen anthropogener Eingriffe und Hochwasser-Kontrollmethoden. Dièse winterlichen Erscheinungen bedingen einen versta'rkten EinfluR des FluReises auf die Uferdynamik.
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Le niveau du Saint-Laurent de 2000 BP et l’occupation amérindienne préhistorique de la place Royale à Québec
Michel Allard et Jocelyne Séguin
p. 181–188
RésuméFR :
L'étude d'une coupe de sédiments littoraux à l'occasion de fouilles archéologiques à l'emplacement même des premiers établissements français dans la ville de Québec montre que les Amérindiens ont campé périodiquement sur le site au moins depuis 2000 ans BP. Les analyses stratigraphiques, sédimentologiques et les datations au14C sur charbons de bois indiquent qu'à cette date (datations au 14C de 2120 ± 120, 1990 ± 60 et de 1970 ± 80 BP) les Amérindiens campaient sur le haut de la plage, immédiatement au-dessus du niveau des grandes marées mais sur un site occasionnellement atteint par les crues de tempêtes. En appliquant à ce contexte topographique les paramètres marégraphiques actuels, on calcule que le niveau moyen du Saint-Laurent était à cette époque entre 3,7 m et 4,2 m plus haut que présentement. La datation sûre des vestiges archéologiques et la possibilité d'estimer précisément l'altitude du niveau moyen de la mer à cette époque permettent une résolution rarement atteinte dans la détermination des anciens niveaux marins avec les repères géomorphologiques habituellement utilisés et les spécimens généralement datés, tels que les coquillages et le bois flotté. Les résultats obtenus concordent bien avec les données les plus récentes sur les variations du niveau marin relatif dans l'estuaire du Saint-Laurent.
EN :
Interpretation of a section in beach sediments for archeological work at the very emplacement of the first French settlement in Québec City shows that the Indians camped periodically on the site at least since 2000 BP. Stratigraphy, sedimentological analysis and radiocarbon dates on charcoals from camp fires indicate that the natives used at that time (14C dates of 2120 ± 120, 1990 ± 60 and 1970 ± 80 BP) to camp on the top of the beach just above the level of large tides but that the site was occasionally reached by storm surges. Applying present-day tidal parameters to those hydrographie conditions made it possible to calculate that the mean level of the St. Lawrence River was at that time between 3,7 and 4,2 m above the present level. The very good dating capability offered by the archeological remains and the high precision attainable for determining the elevation of the sea level of that time allow a resolution rarely obtained on raised shorelines with the usual geomorphological indicators and dating materials like shells and driftwood. The results obtained at the old Québec prehistoric site agree well with recently published data on relative sea level variations in the St. Lawrence River Estuary.
DE :
Bei archâologischen Ausgrabungen an der Stelle der ersten franzosischen Niederlassungen in der Stadt Québec hat man einen Schnitt von Kustensedimenten untersucht, der zeigt, daB die lndianer mindestens seit 2000 Jahren v.u.Z. periodisch an dieser Stelle kampiert haben. Die stratigraphischen und sedimentologischen Analysen sowie die 14C-Datierungen auf Holzkohle zeigen, daB die lndianer zu dieser Zeit (14C-Datierungen von 2120 ± 120, 1990 ± 60 und 1970 ± 80 v.u.Z.) im oberen Teil des Strandes kam-pierten, direkt ùber dem Niveau des Hoch-wassers aber auf einem Platz, der gelegen-tlich von den Sturmfluten erreicht wurde. Wenn man auf diesen topographischen Kon-text die gegenwàrtigen Flutparameter anwendet, errechnet man, dafi das Durchschnittsniveau des Sankt-Lorenz-Stroms zu jener Zeit zwischen 3,7 m und 4,2 m hoher war als gegenwàrtig. Die zuverlassige Datierung der archâologischen Spuren und die Môglichkeit, die Hôhe des durchschnittlichen Meeresniveaus damais genau zu bestimmen, erlauben eine Genauigkeit bei der Bestimmung der ehemaligen Meeresniveaus, die mit den gewohnlich benutzten geomorphologischen Anhaltspunkten und dem im allgemeinen datierten Material wie Muscheln und Treibholz selten erreicht wird. Die erhaltenen Ergebnisse stimmen mit den neuesten Daten ùber die Variationen des relativen Meeresspiegels im Mùndungsbecken des Sankt-Lorens-Stroms gut uberein.
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Ice Scours in the Sediments of Glacial Lake Iroquois, Prince Edward County, Eastern Ontario
Robert Gilbert, Karen J. Handford et John Shaw
p. 189–194
RésuméEN :
Straight or slightly curved ice scours are found in thin glacilacustrine sediment of eastern Lake Iroquois, especially near the crest of an escarpment in Prince Edward County. They are large (to 3.57 km long and 174 m wide), shallow (about 1 m deep) and oriented in a nearly westerly direction. Irregular ridges of sediment have been pushed up along the sides and at the western end of some scours. Bedrock is near the ground surface, but had little influence on the formation of the scours. Based on their shape, location and pattern, we conclude that the scours were most likely formed in shallow water of the short-lived Sydney phase of Lake Iroquois by lake ice driven by prevailing northeasterly winds from the retreating Laurentide Ice Sheet.
FR :
On trouve des sillons glaciels, rectilignes ou courbes, dans des sédiments lacustres de l'est du Lac Iroquois, en particulier près du sommet d'un escarpement dans le comté de Prince Edward. Ces sillons sont larges (jusqu'à 3,57 km de longueur et 174 m de largeur), peu profonds (environ 1 m) et orientés vers l'ouest. Des bourrelets irréguliers de sédiments apparaissent en bordure et à l'extrémité ouest de quelques dépressions. Le substratrum affleure presque, mais a eu peu d'influence sur la formation des sillons. En se fondant sur leur forme, leur emplacement et leur agencement, on en conclut que les sillons ont été formés dans les eaux peu profondes du Lac Iroquois au cours de la courte phase de Sydney, par les glaces du lac poussées par les vents dominants du nord-est, en provenance de l'Inlandsis laurentidien alors en retrait.
RU :
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Sculpted Bedrock Forms along the Niagara Escarpment, Niagara Peninsula, Ontario
Keith J. Tinkler et Ronald E. Stenson
p. 195–207
RésuméEN :
Assemblages of subglacial sculpted bedrock forms (p-forms; Dahl, 1965) are identified on resistant units of the Niagara Escarpment in the Niagara Peninsula, and on the Onondaga Escarpment. The scale of the features is much larger than previously recorded for bedrock glacial features in the Peninsula (Feenstra, 1981) and we suggest that there is a continuous spectrum of forms from small obstacle marks with dimensions of a few centimetres, through ridges and furrows measured in tens of metres, to promontories on the order of kilometres. Such assemblages comprise fluted surfaces with a consistent orientation between N40E and N45E, and which show very little variation within a site. Mapping the features has increased our awareness of their extent, and of the problems they pose for mechanisms proposed to explain them. The morphometry of the forms is similar to that described elsewhere, and the irregular edge of the Niagara Escarpment to oncoming flows is thought to be responsible for the prominent features described. The apparent removal of substantial bedrock blocks implies flow velocity well in excess of 3 m/s. Therefore the sculpting of the forms is attributed to fast flowing subglacial meltwater which may have had a discharge of the magnitude of 2.1 x 106 cumecs.
FR :
On a identifié des ensembles de formes sous-glaciaires sculptées dans la roche en place (p-forms) dans des unités de roches résistantes de l'escarpement du Niagara et de l'escarpement d'Onondaga. L'échelle de ces formes est beaucoup plus grande que ce qu'on a déjà rapporté sur les formes glaciaires dans la roche en place de l'escarpement (Feenstra, 1981); nous croyons que ces formes existent dans toutes les tailles, à partir des simples marques de quelques centimètres en passant par des crêtes et des entailles décamétriques, jusqu'aux promontoires de l'ordre du kilomètre. De tels ensembles comprennent des surfaces cannelées dont l'orientation préférentielle se situe entre N40E et N45E et qui montre très peu de variation à l'intérieur d'un même site. La cartographie de ces formes a permis de se rendre compte de leur grande étendue et des difficultés de comprendre les mécanismes qui en sont à l'origine. La morphométrie des formes est semblable à ce que l'on a déjà décrit; on croit que la forme irrégulière du rebord qu'oppose l'escarpement du Niagara aux écoulements est responsable pour les formes remarquables décrites. L'enlèvement apparent de gros blocs de roche en place suppose des vitesses d'écoulement de plus de 3 m/s. Conséquemment, la sculpture des formes est attribuée à une eau de fusion sousglaciaire très rapide qui a pu avoir un débit de l'ordre de 2,1 x 10em3/s.
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Interprétation paléoécologique des dunes à la limite des arbres, secteur nord-est de la mer d’Hudson, Québec
Diane Saint-Laurent et Louise Filion
p. 209–220
RésuméFR :
Dans le secteur nord-est de la mer d'Hudson, soit à la limite de la toundra forestière et de la toundra, les datations au radiocarbone les plus anciennes obtenues dans les paléosols dunaires (3490 ans BP dans le secteur continental et 2660 ans BP dans le secteur côtier) font ressortir un délai de plusieurs millénaires entre la mise en place des dépôts et leur remaniement par le vent. Une comparaison avec les données de Desponts (1990) et de Filion (1984) pour la forêt boréale montre que ce décalage est beaucoup plus considérable à la limite des forêts que dans le Haut-Boréal. Elle fait aussi ressortir une diminution, du sud vers le nord, du nombre de paléosols dans les séquences sédimentaires de dunes. Les chronologies éoliennes établies en toundra forestière indiquent une nette recrudescence après 2000 ans BP. Dans la toundra, cette augmentation ressort moins nettement de la chronologie, laquelle repose sur une majorité d'horizons organiques non carbonisés. La faible proportion d'horizons carbonisés dans les paléosols dunaires de la toundra indique que les feux ne constituent pas une condition nécessaire à la formation des dunes, alors qu'en toundra forestière, les séries continues d'horizons avec charbons de bois témoignent de l'importance du rôle des feux dans les récurrences éoliennes. L'analyse macrofossile des paléosols dunaires n'a pas permis d'identifier de périodes d'expansion de la limite des arbres.
EN :
At the intersection of the forest tundra and the shrub tundra in the north-east sector of Hudson Bay, the oldest radiocarbon dates obtained from dune paleosols (3490 BP inland and 2660 BP on the coast), indicate an extended period (several millenia) between the time of sediment deposition and initiation of eolian activity. A comparison with the northern boreal forest data of Desponts (1991) and Filion (1984), indicated that this difference was far more accentuated at the tree-line than in the northern boreal forest. A decrease in the number of paleosols, from the south to the north, in the dune sequences was also demonstrated. The eolian record established for the forest tundra showed a sharp increase in eolian activity after 2000 BP. In the shrub tundra this increase is less clearly illustrated in the record, which was derived from a high proportion of non-charred organic material. The low count of charcoal samples in dune paleosols suggests that fire was not a critical factor in dune development, while in the forest tundra a continuous series of charcoal fragments was a direct response to fire-mediated eolian processes. Macrofossil analysis of dune paleosols did not allow identification of northward displacement of the tree-line.
DE :
Im nordôstlichen Bereich der Hudson-See, d.h. an der Grenze von Waldtundra und Tundra, weisen die àltesten, in den Dùnen-Palâobôden gewonnenen Radiokarbondatierungen (3490 Jahre v.u.Z. im kontinentalen Gebiet und 2660 Jahre v.u.Z. im Kiistengebiet) einen Aufschub von mehreren tausend Jahren zwischen den Sedimentablagerungen und ihrer Verànderung durch den Wind auf. Ein Vergleich zwischen den Daten von Desponts (1990) und von Filion (1984) fur den nôrdlichen Waldgùrtel zeigt, dafS dieser Zeitunterschied an der Baumgrenze sehr viel beachtlicher ist als im hohen nôrlichen Waldgùrtel. Er IaBt auch eine Abnahme der Zahl der Palàobôden in den Diinen-Sedimentsequenzen von Suden nach Norden erkennen. Die fur die Waldtundra erstellten Windchronologien zeigen eine klare Zunahme nach 2000 Jahren v.u.Z. In der Tundra ist diese Zunahme weniger klar aus der Chronologie, welche auf einer Mehrheit nicht verkohlter organischer Horizonte beruht, zu erkennen. Der schwache Anteil verkohlter Horizonte in den Dùnen-Palàobôden zeigt, daB die Brànde keine notwendige Bedingung fur die Bildung der Dunen sind, wogegen in der Waldtundra die durchgàngigen Horizonte mit Holzkohle die wichtige RoIIe der Brànde bei den Windprozessen bezeugen. Die makrofossile Analyse der Dûnen-Palàobôden hat nicht erlaubt, die Perioden der Ausdehnung der Baumgrenze zu identifizieren.
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Morphogenèse des barrages de travertin de Coal River Springs, sud-est du Territoire du Yukon
Marie-Anne Geurts, Monique Frappier et Hsien Ho Tsien
p. 221–232
RésuméFR :
L'étude de travertins, situés sur la rive gauche de la Coal River (SE du Yukon), permet de mieux comprendre la genèse de ces dépôts par leur description morphologique, soutenue d'observations hydrologiques et microfaciologiques. L'analyse morphologique révèle que les barrages de travertin sont des phytohermes, à croissance discontinue attribuable aux variations de débit. Une forme nouvelle appelée « encorbellement inverse » est décrite et correspond à une croissance en eau calme. L'analyse microscopique identifie : 1 ) un faciès algaire de type Phormidium/Schizothrix qu'on trouve sur des supports ligneux et des formes en vase, 2) un faciès en glomérule d'origine probablement bactérienne, observé sur la face amont de grands barrages, et 3) un faciès bryophytique qui est le plus fréquent et qui apparaît au sommet des barrages, c'est-à-dire dans les zones de croissance verticale. Les mousses les plus fréquentes sont Brachytecium sp., Bryum sp., Cratoneuron sp., et Gymnostonum recurvirostrum (Hedw.). Les phytohermes sont situés dans le cadre stratigraphique de l'Holocène, après l'encaissement de la Coal River dans ses alluvions. Ils se construisent selon le modèle suivant : leur croissance verticale ainsi que l'épaississement de leur face aval se font surtout par l'encroûtement des mousses et l'épaississement de leur face amont se réalise davantage par l'intermédiaire des faciès cyanobactériens.
EN :
This study examines the travertine deposits exposed along the left bank of the Coal River located in southeast Yukon. The main purpose of this project is to gain a better understanding of the genesis of these deposits through their morphological descriptions, which include observations of inherent hydrological and microfacies characteristics. The travertine dams are phytoherms characterized by discontinuous forms. This discontinuous nature is attributed to variations in river discharge. A new form named "inversed corbelling" is identified and corresponds to a growth development in a low energy water. Microscopic analyses distinguish: 1) a Phormidium/ Schizothrix algal faciès, observed on pieces of wood or vase shaped substrates, 2) a glomerulitic fades of supposed bacterial origin, observed on the upstream face of dams, and most commonly, 3) a bryophytic facies observed on dam summits, where vertical growth forms prevail. The most common mosses observed are Brachytecium sp., Bryum sp., Cratoneuron sp. and Gymnostonum recurvirostrum (Hedw.). The phytoherms are placed within the Holocene stratigraphie framework, resulting from the incision of the Coal River into its alluvial deposit. A growth model for phytoherms is proposed. Their vertical growth and the thickening of the downstream face is made especially by encrusting of mosses, and the thickening of their upstream face mainly corresponds to cyano-bacterian fades.
DE :
Die Untersuchung der Kalksinter auf dem linken Ufer des Coal River (Sudost-Yukon) fuhrt zu einem besseren Verstândnis der Genèse dieser Ablagerungen mittels ihrer morphologischen Beschreibung, gestùtzt auf Beobachtungen der Hydrologie und der Mikrofazies. Die morphologische Analyse ergibt, daR die Kalksinterdàmme Phytohermes sind mit unstetigem Wachstum aufgrund der Variationen der Wasserfuhrung. Eine neue Form, genannt "umgekehrtes Gesims", wird be schrieben; sie entspricht dem Wachstum bei ruhigem Wasser. Die mikroskopische Analyse identifiziert: 1)eine Algen-Fazies vom Typus Phormidium/Schizothrix, die man auf holzigen Stutzen und vasenformigen Unterlagen findet, 2) eine Knàuel-Fazies, môglicherweise bakteriellen Ursprungs, die auf dem Stirnhang oberhalb der groRen Dàmme zu sehen ist, und 3) eine bryophytische Fazies, die am hâufigsten auftritt und auf der Spitze der Dàmme ers-cheint, d.h. in den Bereichen vertikalen Wachstums. Die hàufigsten Moose sind Brachytecium sp., Bryum sp., Cratoneuron sp., und Gymnostonum recurvirostrum (Hedw.). Die Phytohermes befinden sich im stratigraphischen Rahmen des Holozàn, nachdem der Coal River sich in seinen Alluvionen eingesenkt hatte. Sie bilden sich nach folgendem Modell: ihr vertikales Wachstum sowie die Verdickung ihrer stromabwàrts gerichteten Seite geschieht vor allem durch Verkrustung der Moose, und die Verdickung ihrer stromaufwàrts gerichteten Seite wird mehr mittels der zyanobakteriellen Fazies realisiert.
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Dynamique sédimentaire des littoraux de l’estuaire du Saint-Laurent
Georges Drapeau
p. 233–242
RésuméFR :
Les marées, les vagues et la formation de la glace en hiver sont les principaux agents physiques de la dynamique sédimentaire des littoraux de l'estuaire du Saint-Laurent. La végétation joue un rôle déterminant dans la formation des schorres. L'estuaire du Saint-Laurent mesure 400 km de longueur, 70 km de largeur en aval et 15 km à la hauteur de l'île d'Orléans. Les dimensions de l'estuaire sont telles que les conditions hydrodynamiques qui prévalent en aval sont essentiellement marines, tandis que celles qui prévalent en amont sont typiquement estuariennes. La marée est de prédominance semi-diurne; le marnage est de 4,2 m à l'embouchure et atteint 7,5 m à l'autre extrémité. Les vagues peuvent atteindre une hauteur maximale de 4 m dans la région adjacente au golfe du Saint-Laurent et diminuent progressivement de hauteur vers l'amont selon la longueur des fetchs. La glace se forme en décembre dans l'estuaire et persiste jusqu'en avril. La glace joue un rôle très important dans l'estuaire du Saint-Laurent; elle transporte des sédiments de toutes tailles, des argiles jusqu'aux blocs, elle erode Ie schorre et la slikke, mais elle protège aussi le littoral de l'action des vagues. L'échange de sédiments entre le littoral et le large est un processus important, particulièrement dans la partie amont de l'estuaire où il est relié à des cycles saisonniers d'érosion et de sédimentation. Le taux élevé de sédimentation dans les ports révèle l'importance du transport de sédiments en suspension dans la zone côtière. L'aménagement hydro-électrique de plusieurs tributaires entrave l'apport naturel de sédiments alluviaux et provoque ainsi l'érosion des littoraux adjacents. La croissance des schorres est sous la dépendance de la végétation, ce qui rend ces derniers plus vulnérables à l'érosion à mesure qu'ils progressent en deçà du profil d'équilibre hydrodynamique. Excepté pour la présence de la glace, qui est particulière aux estuaires des régions froides, la dynamique sédimentaire des littoraux de l'estuaire du Saint-Laurent est comparable à celle des autres estuaires dans la mesure où l'on tient compte des grandes dimensions de l'estuaire du Saint-Laurent.
EN :
Tides, waves and the formation of ice in winter are the principal physical agents of sediment dynamics in the St. Lawrence Estuary. Vegetation plays a predominant role in the building up of tidal marshes. The St. Lawrence Estuary is 400 km long, 70 km wide at the mouth and 15 km across at île d'Orléans. The dimensions of the Estuary are such that the hydrodynamic conditions prevailing in the lower portion are typically marine while those prevailing in the upper section are typically estuarine. The tide is semi-diurnal and reaches 4.2 m at the mouth and 7.5 m at the head of the estuary. Waves may reach a maximum height of 4 m in the region adjacent to the Gulf of St. Lawrence and they diminish progressively towards the head depending on fetch lengths. Ice forms in December and persists until April. Ice plays a very important role in the St. Lawrence Estuary; it transports sediments of all sizes, from clays to boulders, erodes tidal marshes and tidal flats but it also protects the intertidal zone from wave action. Onshore-offshore exchange of sediment is an important process, particularly in the upper portion of the estuary where it is linked to seasonal cycles of erosion and sedimentation. High sedimentation rates in harbours reveal the importance of the nearshore suspension load. The hydro-electric harnessing of many tributaries cuts the supply of sediments to adjacent littoral zones and induces erosion. The growth of tidal marshes is controled by the vegetation and they become more vulnerable to erosion as they depart from the hydrodynamic equilibrium profile. Except for the presence of ice which is particular to cold regions, nearshore sediment dynamics in the St. Lawrence Estuary are comparable to other estuaries when the large size of the St. Lawrence Estuary is taken into account.
Comptes rendus
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El-Sabh, Mohammed et Silverberg, Norman, éditeurs (1990) : Oceanography of a large-scale Estuarine System : The St. Lawrence., Collection Costal and Estuarine Studies 39, Springer-Verlag, New York, 434 p., 140 fig., 36 tabl., 17 x 25 cm, 79 $ US.
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Idso, Sherwood B. (1989). Carbon Dioxide and Global Change : Earth in Transition. IBR Press, Tempe, viii + 292 p., 22 fig., 2 tabl., 15 x 22,5 cm, 20 $ US. ISBN 0-9623489 (631 E. Laguena Drive, Tempe, Arizona 85282 U.S.A.)