Résumés
Abstract
Our knowledge of the unease generated by the presence of women in universities, exhibited by the use of terms like "bluestocking" or "feminist" to denigrate academic women, raises at least two questions about the early history of women who worked in Canadian universities. The first concerns such women's own image of themselves as academic workers; the second concerns the actual history of the movement of women into academic jobs. This paper begins an examination of the early employment of women at the University of Toronto. Outlining the structures of that employment over three periods ending in the 1940s, it also explores in a preliminary way how women's university work was perceived and experienced. Arguing that university employment remains gendered to this day, the paper calls not only for more research into its history, but also for a more politically conscious approach to the academic workplace, for greater equality for the female employees of universities, and for efforts to make universities less divisive and hierarchical workplaces altogether.
Résumé
La présence des femmes à l'université a engendré un malaise qui transparait dans l'emploi de termes dérisoires à l'endroit des professeures, tels que « bas-bleu » (« bluestocking ») ou « féministe ». Ce sentiment nous porte à questionner l'histoire des débuts du travail des femmes à l'université, sous les deux angles suivants. Le premier concerne l'image que ces femmes avaient d'elles-mêmes en tant que membres d'une telle institution : dans le second cas, il s'agit de l'histoire de l'accession récente de plusieurs femmes à des postes universitaires. Cet article constitue l'amorce d'une étude des structures de l'embauche des femmes à V Université de Toronto, entre 1910 et le début des années 1940. Il présente une esquisse des perceptions et des expériences enfournant le travail de ces femmes universitaires. Son propos est de montrer que les mêmes rapports sociaux de sexe qui ont déterminé l'embauche des professeurs au début du siècle, ont survécu jusqu'à ce jour. Il fait valoir la nécessité d'enquêtes historiques plus nombreuses sur ce phénomène, de même que le besoin de jeter un regard plus politique sur les milieux de travail universitaires. Il se termine par un encouragement à revendiquer des mesures qui contribueront à créer une plus grande égalité pour les employées des universités et qui, plus généralement, affaibliront le caractère hiérarchique des lieux de travail universitaires.