Résumés
Abstract
This essay examines the historical and discursive process that led various elites in Third Republic France (1871–1940) to interpret the modern mass media as vehicles for new, secular forms of religious experience. It argues that this interpretation owed its origins to fin-de-siècle theories about the links between collective behaviour, hypnotic suggestion, and “religiosity.” It also demonstrates that this interpretation enjoyed cultural resonance because of the specific formal properties of new audio-visual media such as radio. Adopting the methodological framework of cultural history, this paper suggests that the symbolic relevance of the term “religion” actually expanded during this period, which is well known for its growing secularism. It thus maintains that secularization in this context was not a uniform or teleological process, but one fraught with ambiguity and complexity.
Résumé
Cet article examine le processus historique et discursif qui a mené diverses élites de la Troisième République française (1871-1940) à considérer les médias de masse modernes comme véhicules des formes nouvelles et profanes de l’expérience religieuse. Il fait valoir qu’une telle interprétation tire ses origines des théories de fin-de-siècle sur les liens entre le comportement collectif, la suggestion hypnotique et la « religiosité ». Il démontre également qu’une telle interprétation a joui d’une résonnance culturelle significative en raison des propriétés formelles spécifiques des nouveaux médias audio-visuels comme la radio. En adoptant le cadre méthodologique de l’histoire culturelle, l’auteur suggère que la pertinence symbolique du mot « religion » a pris de l’ampleur au cours de cette période mieux connue pour sa laïcité croissante. Par conséquent, il soutient que la sécularisation dans un tel contexte ne s’est pas produite de façon uniforme ou téléologique, mais qu’elle représente plutôt un processus riche d’ambigüité et de complexité.
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