Journal of the Canadian Historical Association
Revue de la Société historique du Canada
Volume 22, numéro 1, 2011
Sommaire (8 articles)
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2011 Presidential Address of the Canadian Historical Association: Historians without Borders / 2011 Discours de la présidente de la Société historique du Canada : historiennes et historiens sans frontières
Mary Lynn Stewart
p. 1–34
RésuméEN :
Using her own experience as a window into the experiences of many historians, and especially women historians, who entered the profession in the 1960s, Mary Lynn spotlighted four barriers this generation crossed. First, many who came from working-class families benefitted from the expansion of university studies and financial support to take degrees, especially in the liberal arts as opposed to more practical diplomas that our parents and families preferred. They brought with them an interest in those who had been left out of conventional histories, thereby developing the fields of labour, social, and women’s history. Second, many participated in the political and social protests of the 1960s and learned from this much about the operations of power and memory that would apply in historical research and analyses. Third, women and men who were involved in the women’s movement in the 1960s and 1970s opened up the field of women’s history and subsequently gender history. Fourth, they did more local, regional and, more recently, transnational historical studies and within history departments, pressed for more inclusive and representative faculty members to teach the more expansive kind of history that has emerged.
FR :
Présentant sa propre expérience comme représentative de celle de beaucoup d’historiens, et en particulier de beaucoup d’historiennes, qui ont fait leur entrée dans la profession dans les années 1960, Mary Lynn Stewart met en lumière quatre caractéristiques de l’expérience de sa génération. Premièrement, plusieurs étudiantes et étudiants issus de familles ouvrières ont bénéficié d’une plus grande accessibilité aux études universitaires et d’un soutien financier accru, ce qui leur a permis de s’inscrire dans des programmes offerts par les facultés des arts plutôt que dans ceux offerts par d’autres facultés, davantage favorisés par leurs parents et leurs familles. Ils se sont alors intéressés aux groupes et aux gens qui avaient été laissés pour compte dans les histoires traditionnelles, développant ainsi la recherche dans les domaines de l’histoire du travail, de l’histoire sociale et de l’histoire des femmes. Deuxièmement, bon nombre de ces historiennes et historiens ont participé aux manifestations politiques et sociales des années 1960, ce qui leur en a appris beaucoup sur l’exercice du pouvoir et sur l’articulation de la mémoire. Ils ont ensuite appliqué ce qu’ils avaient appris à la recherche et à l’analyse historiques. Troisièmement, les femmes et les hommes qui se sont engagés dans le mouvement féministe dans les années 1960 et 1970 ont par la suite ouvert de nouveaux champs de recherche en histoire des femmes et du genre. Quatrièmement, ces historiennes et ces historiens ont fait plus de recherche sur l’histoire locale, régionale et, plus récemment, transnationale que leurs prédécesseurs. Ils ont aussi lutté au sein de leur département pour que le corps professoral devienne plus inclusif et représentatif des nouveaux champs de recherche afin que ceux-ci soient enseignés.
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“[T]he teacher that cannot understand their language should not be allowed”: Colonialism, Resistance, and Female Mi’kmaw Teachers in New Brunswick Day Schools, 1900–1923
Martha E. Walls
p. 35–67
RésuméEN :
Between 1903 and 1923, sisters Mary, Rebecca, Martha, Margaret, and Alma Isaacs and Rita Gédéon, left their homes in Restigouche, Quebec, to teach in federal Indian day schools on New Brunswick Indian Reserves. As Mi’kmaw women, their “Indian” status not only made them anomalies in a federal day school system that only rarely and reluctantly hired “Indians” as teachers, it also placed them in complicated positions on the frontline of Canada’s colonialist project. Tasked with imparting to Mi’kmaw students an array of assimilatory messages both within and outside of the classroom, these six teachers bolstered Canada’s colonialist agenda. In other ways, however, the women used their positions in federal schools to undermine this same colonial agenda. By insisting on the use of the Mi’kmaw language in their classrooms, and by challenging the directives of federal officials and government protocol, the Isaacs sisters and Rita Gédéon remind us of the complex and competing motives, intentions and relationships that shaped Canadian colonialism and reveal that Aboriginal women were involved in ways rarely considered.
FR :
Entre 1903 et 1923, les soeurs Mary, Rebecca, Martha, Margaret et Alma Isaacs ainsi que Rita Gédéon ont quitté leur foyer de Restigouche au Québec pour aller enseigner dans des externats fédéraux se trouvant sur des réserves amérindiennes du Nouveau-Brunswick. Possédant le statut “d’Indien”, ces femmes d’origine mi’kmaw faisaient figure d’exception dans le système fédéral d’externats pour Amérindiens puisque le gouvernement n’embauchait que rarement, et à reculons, des « Indiennes » comme enseignantes. Les soeurs Isaacs et Rita Gédéon se sont ainsi retrouvées dans une position ambiguë par rapport au projet colonial canadien. Devant transmettre aux élèves mi’kmaw des messages favorisant leur assimilation aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur des salles de classe, elles ont participé à renforcer le projet colonial canadien. Néanmoins, elles ont aussi utilisé leur position au sein des externats pour miner de l’intérieur ce même projet. En exigeant l’emploi de la langue mi’kmaw dans les classes et en défiant les directives et les protocoles émis par le gouvernement fédéral, ces enseignantes ont mis en lumière la complexité et l’aspect contradictoire des motivations, des intentions et des relations qui ont façonné le colonialisme canadien et nous révèlent la participation peu reconnue des femmes amérindiennes à ce processus.
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E. Cora Hind’s Feminist Thought: “The Woman’s Quiet Hour” in the Western Home Monthly, 1905–1922
Katherine M.J. McKenna
p. 69–98
RésuméEN :
E. Cora Hind was a turn of the 20th Century ‘First Wave’ feminist who has received little scholarly attention. This is remarkable, since in her time she was known world-wide as the agricultural editor of the Manitoba Free Press where she worked from 1901 until her death in 1942. This paper examines her column, “The Woman’s Quiet Hour” in The Western Home Monthly written from 1905 to 1922. The column provides a rich record of the thoughts of a self-educated intelligent feminist mind which defies easy categorization. Cora Hind was a staunch equity feminist, a union supporter and a resolute advocate for the single working girl. She also often expressed a conventional idealized view of the importance of maternal values. She was an ardent defender of the British Empire and immigrant assimilation, yet opposed discrimination and showed great appreciation of diverse cultural heritages. She was a leading member of conservative middle-class women’s organizations, yet her feminist views became so radical that they likely led to the abrupt end of her column. Hind was a complex and at times contradictory character whose social and political thought can teach us much about her own day as well as today’s feminist heritage.
FR :
Bien que E. Cora Hind ait fait partie de la première vague féministe au tournant du vingtième siècle, elle n’a pas retenu l’attention des historiens. Cet oubli est fort surprenant puisqu’à son époque elle était reconnue internationalement comme la rédactrice agricole du Manitoba Free Press, où elle a travaillé de 1901 jusqu’à sa mort en 1942. Cet article étudie sa chronique intitulée “The Woman’s Quiet Hour” publiée dans le Western Home Monthly de 1905 à 1922. Cette chronique constitue une riche source d’informations concernant la pensée d’une féministe autodidacte défiant toute classification. Cora Hind était une féministe réformiste engagée ainsi qu’une défenseure du syndicalisme et des ouvrières célibataires. Malgré tout, elle a souvent exprimé des idées conventionnelles par rapport à l’importance des valeurs maternelles. Elle a défendu avec ardeur l’Empire britannique et l’assimilation des immigrants, tout en s’opposant à la discrimination et en démontrant une ouverture d’esprit par rapport à la diversité culturelle. Si elle a été une dirigeante influente d’organisations conservatrices regroupant des femmes de la classe moyenne, ses idées féministes se sont radicalisées avec le temps, si bien qu’elle en a perdu sa chronique. Hind a été un personnage complexe, parfois contradictoire, dont les idées politiques et sociales peuvent nous éclairer sur son époque et l’héritage féministe actuel.
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Catholic Neutrality: The Peace of Henri Bourassa
Geoff Keelan
p. 99–132
RésuméEN :
One-time Liberal Member of Parliament, Henri Bourassa (1868-1952) was also a member of the Quebec provincial legislature, French Canadian nationalist and editor of Le Devoir from 1910 to 1932. His enduring career lasted over five decades, during which he discussed a wide range of domestic and political issues. During the First World War, historians have traditionally acknowledged his powerful domestic presence, such as over French language rights, the Conscription Crisis of 1917, or during the Easter riots of 1918. As a result, few scholars have commented on his broad-ranging and critical analyses of the international situation in Europe. This article uses Bourassa’s discussion of the various peace proposals during the war to better understand his ability to engage and understand complex international events. It examines his reaction to the German peace proposal of December 1916, President Wilson’s peace note of December 1916, Lord Lansdowne’s letter of November 1917 and the Papal peace initiatives. It concludes that although Bourassa was greatly influenced by his Catholic religious beliefs, he ultimately displayed an intelligent understanding of the war that far exceeded many other contemporary Canadian observers.
FR :
Henri Bourassa (1868-1952) a été à la fois député libéral fédéral, député provincial au Québec, héraut du nationalisme canadien-français et éditeur du journal Le Devoir de 1910 à 1932. Au cours de sa longue carrière, qui s’est étendue sur plus de cinq décennies, Bourassa a commenté nombre de sujets. Les historiens ont généralement reconnu son importance en politique canadienne lors de la Première Guerre mondiale, alors qu’il a discuté des droits linguistiques des Canadiens français, de la Crise de la conscription de 1917 et des émeutes de Pâques de 1918. Dans ce contexte, peu d’historiens se sont intéressés à ses analyses plus poussées de la situation en Europe. Cet article démontre la capacité de Bourassa à discuter et à commenter les événements internationaux complexes en analysant ses commentaires sur les différentes propositions de paix qui ont été faites durant le conflit. Il étudie ainsi sa réaction à la proposition de paix allemande de décembre 1916, à la note du président américain Woodrow Wilson également de décembre 1916, à la lettre de lord Lansdowne de novembre 1917 ainsi qu’aux initiatives de paix du pape Benoît XV. Bien qu’influencé par ses croyances religieuses, Bourassa a compris la guerre bien mieux que plusieurs de ses contemporains.
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What’s traditional about “the traditional funeral”? Funeral rituals and the evolution of the funeral industry in Nova Scotia
Gillian Poulter
p. 133–159
RésuméEN :
The funeral services industry today promotes what it calls “the traditional funeral” as the preferred choice, a description that implies roots in the distant “folk” past. Archival research into the care of the dead in Nova Scotia reveals that the essential elements of the traditional funeral are indeed derived from pre-modern traditions, but have been adapted to modern consumer society by replacing community involvement with professional expertise. The funeral industry evolved slowly in Nova Scotia, particularly in rural areas where it took longer for services such as embalming to become available. Research shows that the transition from family control to professionalized funeral services was uneven, and in many cases did not happen until the 1950s – some decades later than was typical elsewhere. Consideration of the changing discourse of death suggests that the shift from community to traditional funerals had consequences for our experience of death.
FR :
L’industrie des services funéraires promeut actuellement les funérailles dites « traditionnelles » comme l’option préférée des consommateurs. Par l’appel au concept de tradition, elle donne à ce type de funérailles des racines dans un passé folklorique lointain. Les recherches concernant les soins apportés au corps des défunts en Nouvelle-Écosse révèlent que si les éléments essentiels de ce genre de funérailles proviennent effectivement de traditions pré-modernes, ils ont été adaptés pour répondre aux exigences de la société de consommation moderne en substituant l’expertise professionnelle à la participation de la communauté. La transformation de l’industrie des services funéraires en Nouvelle-Écosse a été très lente, particulièrement dans les zones rurales où les services spécialisés, comme l’embaumement, se sont fait attendre plus longtemps qu’ailleurs. Les recherches démontrent ainsi que la transition entre des funérailles organisées par la famille et celles organisées par des services funéraires professionnels a varié d’une région à l’autre. Dans certains cas, le processus a été plus tardif qu’ailleurs, n’étant complété que dans les années 1950. L’étude de la transformation du discours au sujet de la mort suggère que la transition entre les funérailles familiales et professionnelles a eu d’importantes conséquences sur notre manière d’appréhender la mort.
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The First French-Canadian National Parks: Kouchibouguac and Forillon in History and Memory
Ronald Rudin
p. 161–200
RésuméEN :
Until the mid-1970s, the creation of a national park in Canada meant the removal of the resident population whose presence was viewed as incompatible with the preservation of nature and its presentation to visitors. Like other high-modernist schemes of the time, park projects were conceived by agents of the state whose knowledge trumped that of the people on the ground whose lives were viewed as worthless. The first nineteen of Canada’s national parks were created in areas populated predominately by English-speakers so that it was only with the creation of Kouchibouguac National Park in New Brunswick in late 1969 and Forillon National Park in Quebec eight months later that French-speakers bore the brunt of forced removal. This essay explores the dynamics regarding the creation of the first two French-Canadian national parks, both of which emerged in the midst of révolutions tranquilles, one acadienne and the other québécoise. This context shaped both the process that led to the development of the parks and to the very different ways that they have been remembered over the past forty years.
FR :
Jusqu’au milieu des années 1970, la création de Parcs nationaux au Canada s’est généralement accompagnée par le déplacement de la population locale résidente dont la présence était perçue comme incompatible avec la préservation de la nature et sa présentation aux touristes. À l’instar d’autres projets modernes de l’époque, ces parcs étaient conçus par des fonctionnaires. Leurs connaissances primaient alors celles de la population locale dont l’expérience était considérée comme inutile. Les premiers dix-neuf Parcs nationaux au Canada ayant été créés dans des régions peuplées majoritairement d’anglophones, ce n’est qu’avec la création du Parc national de Kouchibouguac au Nouveau-Brunswick en 1969 et du Parc national Forillon au Québec huit mois plus tard que les francophones ont été confrontés au choc des déplacements forcés. Cet article étudie les luttes ayant entouré la création de ces deux parcs au Nouveau-Brunswick et au Québec dans le contexte des révolutions tranquilles acadienne et québécoise. Il démontre que le contexte de l’époque a façonné à la fois le processus qui a mené au développement des parcs ainsi que les différentes manières dont la création de ces parcs a été commémorée au cours des quarante dernières années.
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“The Greatest Man-Catcher of All”: The First Female Mounties, the Media, and the Royal Canadian Mounted Police
Bonnie Reilly Schmidt
p. 201–243
RésuméEN :
The arrival of the first female Royal Canadian Mounted Police (RCMP) officers disrupted the highly masculinized image of a police force that was closely connected to ideal Canadian manhood and the formation of the nation. The absence of women from the historical record allowed the figure of the manly and heroic male Mountie to continue its dominance in official, academic, and popular histories of the police force. Both the print and broadcast media were complicit in disseminating these representations. When the first female Mounties were hired in 1974, editorial cartoonists and journalists frequently portrayed them in highly gendered terms that reflected understandings of femininity in operation in broader Canadian society at the time. The RCMP also articulated the arrival of the first female RCMP officers in gendered terms, reinforcing beliefs about manliness and masculinity as essential attributes for police officers. In contrast to these depictions, the oral histories of female RCMP officers present an alternative perspective that challenged and contested these gendered assumptions, establishing female Mounties as equal participants in the policing activities, and the history, of the RCMP on their own terms.
FR :
L’arrivée des premières femmes au sein de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) a déstabilisé l’image éminemment masculine des forces policières, qui était alors influencée par l’idéal de la masculinité et liée de près au processus de formation de l’État. L’absence de femmes dans les documents officiels a permis à l’image du policier viril et héroïque de s’imposer dans les histoires officielles, scientifiques et populaires de la Gendarmerie. Les médias écrits et audio-visuels ont aussi contribué à la diffusion et la perpétuation de ces représentations. Dans ce contexte, les premières femmes embauchées par la GRC en 1974 ont souvent été représentées de manière très stéréotypée par les journalistes et les caricaturistes, reflétant la vision de la féminité existant alors au sein de la société canadienne. La GRC a par ailleurs aussi présenté l’arrivée des premières femmes dans des termes très « genrés », renforçant l’idée générale que la masculinité et la virilité étaient des attributs essentiels pour les policiers. Allant à l’encontre de ces discours, les histoires racontées par les premières policières de la GRC offrent une interprétation alternative qui conteste les préjugés basés sur le genre. Elles représentent plutôt les policières comme des participantes autonomes et à part entière dans les activités policières et dans l’histoire de la GRC.
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Blistered and Bleeding, Tired and Determined: Visual Representations of Children and Youth in the Miles for Millions Walkathon
Tamara Myers
p. 245–275
RésuméEN :
This article examines images of children and youth taken in connection with the Miles for Millions walkathon, a wildly popular charity event in 1960s and 70s Canada. It argues that as cultural objects, images of children accomplished several things: they delivered potent messages about the country’s present and future, mobilized adults around Canada’s relatively new role in international development, and reassured the nation that the kids were all right. Images of Canadian youth were used alongside those of the sentimentalized, racialized Third World child, a juxtaposition that ultimately helped spark enthusiasm for the walkathon and engender a consciousness among Canadian youth of their own able-bodiedness. The visual culture of the Miles for Millions provides an excellent example of the ‘knowing child’ and of the popular contemporary style of representing children ‘in their own worlds.’ While focused on the semiotics of the Miles for Millions pictorial, this article also explores the possibility of reading the images of youth for what they can tell us about the social history of the event.
FR :
Dans cet article, l’auteure analyse différentes photographies d’enfants et de jeunes prises lors du marcheton Miles for Millions (connu sous le nom de Rallye Tiers Monde au Québec), une activité caritative très populaire dans les années 1960 et 1970 au Canada. Elle soutient que ces images, objets culturels, visaient à transmettre des messages clairs et forts concernant le présent et l’avenir du pays, à mobiliser les adultes par rapport au nouveau rôle international du Canada en matière de développement international et à les rassurer quant à la situation de leurs enfants. Ces images de la jeunesse canadienne ont généralement été utilisées en conjonction avec des images sentimentalisées et à connotation raciale des enfants du Tiers Monde, ce qui a permis d’entretenir l’enthousiasme pour le marcheton et de développer la conscience de la jeunesse canadienne par rapport à ses capacités physiques. La culture visuelle entourant le marcheton Miles for Millions nous donne un excellent exemple du « knowing child » et de la manière dont les enfants étaient représentés « dans leur monde » à l’époque. Bien que basé sur la sémiotique des images prises dans le contexte du Miles for Millions, cet article explore aussi la possibilité de lire ces photos de la jeunesse pour ce qu’elles ont à nous dire sur l’histoire sociale de l’événement.