Journal of the Canadian Historical Association
Revue de la Société historique du Canada
Volume 33, numéro 1, 2023
Sommaire (12 articles)
-
One Hundred Years of History and a Few Solitudes
Benjamin Bryce
p. 1–7
RésuméEN :
This introductory article reflects on the centenary of the journal and explains the goals of this issue that seeks to analyze one hundred years of historiographic developments in more than a thousand articles. It presents insights about how the journal developed, particularly in the early decades, and what remnants of the early decades are still with us.
-
Cent ans d’histoire et quelques solitudes
Benjamin Bryce
p. 9–16
RésuméFR :
Cette introduction évoque le centenaire de la revue et explique les objectifs de ce numéro qui vise à analyser cent ans de développements historiographiques dans plus d’un millier d’articles. Il présente des aperçus sur la manière dont la revue s’est développée, en particulier au cours des premières décennies, et sur les vestiges qui subsistent encore aujourd’hui.
-
The Canadian Historical Association’s Presidential Addresses, 1922–2022
Donald Wright
p. 17–52
RésuméEN :
On the occasion of the Canadian Historical Association’s centenary, this article surveys continuity and change in 100 years of presidential addresses. Using Penny Bryden’s idea of the nets we weave as historians to research and write history — an idea she developed in her 2021 presidential address — I reflect on my own net, how it has changed, and what it caught in reading every presidential address since 1922: national unity, limited identities, historiography, biography, Indigenous history, and the purpose of a professional association.
FR :
À l’occasion du centenaire de la Société historique du Canada, cet article examine la continuité et les changements dans les discours présidentiels de la société. Reprenant l’idée énoncée par Penny Bryden lors de son discours présidentiel de 2021 au sujet des filets que nous tissons en tant qu’historien.ne.s pour faire des recherches et rédiger l’histoire, je contemple mon propre filet, comment il a changé et ce qu’il a attrapé en lisant chaque allocution présidentielle depuis 1922 : unité nationale, identités limitées, historiographie, biographie, histoire autochtone et objectifs d’une association professionnelle.
-
“Race” and Racism in the Journal of the Canadian Historical Association, 1922‑2021
James W. St. G. Walker
p. 53–72
RésuméEN :
With few exceptions, Journal articles have represented “race” and racism in step with the conventional wisdom of the times. Although “race” as a category of analysis has not been prominently on the agenda for most of the Journal’s one hundred years, the evolution of the concept and its role in Canadian historical interpretation can be discerned through the annual volumes. In the early years, “race” was taken for granted; it was accepted that humankind was divided into fixed groups known as “races,” and that “race” could be a causal factor in history. During and after World War II, there were some challenges to the significance of “race,” and even some denials of its existence altogether. In recent decades, articles in the Journal have begun to recognize the racism deeply embedded in Canadian social and economic structures, and its impact in domestic colonialism and in other forms of sanctioned discrimination. Racism, rather than biological “race,” is now being seen as a factor in Canada’s development. This understanding raises questions about prevailing accounts of Canadian history, with consequent calls for new versions of our collective past.
FR :
À quelques exceptions près, les articles de la Revue ont représenté la race et le racisme conformément à la sagesse conventionnelle de l’époque. Bien que la « race » en tant que catégorie d’analyse n’ait pas occupé une place prépondérante pendant la majeure partie des cent ans d’existence de cette revue, l’évolution du concept et son rôle dans l’interprétation de l’histoire canadienne peuvent être perçus à travers les volumes annuels. Dans les premières années, la « race » était considérée comme allant de soi ; il était admis que l’humanité était divisée en groupes fixes appelés « races » et que la « race » pouvait être un facteur de causalité dans l’histoire. Pendant et après la Seconde Guerre mondiale, l’importance de la « race » a été remise en question, et son existence a même été niée. Au cours des dernières décennies, les articles de la revue ont commencé à reconnaître le racisme profondément ancré dans les structures sociales et économiques du Canada, ainsi que son impact sur le colonialisme intérieur et sur d’autres formes de discrimination sanctionnée. Le racisme, plutôt que la « race » biologique, est désormais considéré comme un facteur de développement du Canada. Cette compréhension soulève des questions sur les récits dominants de l’histoire canadienne et appelle à de nouvelles versions de notre passé collectif.
-
A Glaring Silence: A Critical Reflection on Black Canada in the Pages of the Journal of the Canadian Historical Association
Claudine Bonner
p. 73–83
RésuméEN :
Through a close reading of article abstracts beginning in 1922, this article explores the first one hundred years of the Journal of the Canadian Historical Association (JCHA), asking how this journal provides insight into the ways historians have researched and written about Black Canadian history. The author looks at the few published articles on Black Canada in the pages of the JCHA and concludes that the “glaring silence” is symptomatic of a systemic anti-Blackness, seen across institutions in Canada, from kindergarten to grade 12, and even within institutions like the CHA.
FR :
Grâce à une lecture attentive des résumés d’articles à partir de 1922, cet article explore les cent premières années de la Revue de la Société historique du Canada (RSHC), en se demandant comment cette revue donne un aperçu de la façon dont les historien.ne.s ont fait des recherches et écrit sur l’histoire des Noirs du Canada. L’auteure examine les quelques articles publiés sur le Canada noir dans les pages de la RSHC et conclut que ce « silence flagrant » est symptomatique d’un sentiment anti-Noir systémique, observée dans toutes les institutions du Canada, de la maternelle à la douzième année, et même au sein d’institutions telles que la SHC.
-
The Packaging of Politics in the Journal of the Canadian Historical Association: Embedded, Embodied, Splintered, and Repeated
P. E. Bryden
p. 85–101
RésuméEN :
This article examines the political history, broadly defined, that has been published in this journal since its inception, arguing that there has been both change and continuity. While politics is no longer as essential to the history that is published, as was the case in the 1920s and 1930s, nor as driven by biography, as became common following the Second World War, the political history subfield remains vibrant and there are still themes and topics that continue to intrigue and to which scholars return repeatedly.
FR :
Cet article examine l’histoire politique, au sens large, qui a été publiée dans cette revue depuis sa création, en faisant valoir qu’il y a eu à la fois changement et continuité. Si la politique n’est plus aussi essentielle à l’histoire publiée, comme c’était le cas dans les années 1920 et 1930, ni aussi axée sur la biographie, comme cela est devenu courant après la Seconde Guerre mondiale, le sous-domaine de l’histoire politique demeure dynamique et il existe toujours des thèmes et des sujets qui continuent d’intriguer et sur lesquels les chercheur.e.s reviennent sans cesse.
-
Unfinished Stories, Incomplete Revolutions: Gender and Women’s History in the Journal of the Canadian Historical Association, 1922–2022
Lara Campbell
p. 103–143
RésuméEN :
Over a century, the JCHA has published increasing numbers of innovative articles in gender and women’s history. Historians have addressed foundational debates about the connection between public and private spheres, transnational and postcolonial turns, the discursive construction of gender, and the history of masculinity. The expansion of women’s and gender history in the decade of the 1990s consolidated the field, but also created a sense of disquiet as historians challenged national narratives and disciplinary authority in the historical profession. Despite decades of rich historiographical insights, however, powerful and systemic silences remain in the Journal, including the intersection of gender with race and Indigeneity, and articles with a non-Canadian or non–North American frame of reference. New approaches to questions of gender and power will be needed to challenge, enliven, and reinvigorate the field as it moves into the mid-twenty-first century.
FR :
En un siècle, la RSHC a publié un nombre croissant d’articles novateurs sur le genre et l’histoire des femmes. Les historien.ne.s ont abordé des débats fondamentaux sur le lien entre les sphères publiques et privées, les tournants transnationaux et postcoloniaux, la construction discursive du genre et l’histoire de la masculinité. L’expansion de l’histoire des femmes et du genre dans la décennie des années 1990 a consolidé le domaine, mais a également créé un sentiment d’inquiétude lorsque les historien.ne.s ont remis en question les récits nationaux et l’autorité disciplinaire dans la profession d’historien.ne. Cependant, malgré des décennies de riches perspectives historiographiques, des silences puissants et systémiques subsistent dans la Revue, notamment en ce qui concerne l’intersection du genre avec la race et l’indigénéité, et les articles dont le cadre de référence n’est pas canadien ou nordaméricain. De nouvelles approches des questions de genre et de pouvoir seront nécessaires pour défier, animer et revigorer le domaine à l’aube du milieu du XXIe siècle.
-
Taking Note: A Century of Colonialism in the JCHA/RSHC
Adele Perry
p. 145–161
RésuméEN :
This essay examines the changing place of colonization in the Journal of the Canadian Historical Association/La Revue de la Société historique du Canada and its predecessors. The essay has two aims: to contribute to the discussion of the Canadian Historical Association/Société historique du Canada’s journal on its hundredth anniversary, and to answer Crystal Gail Fraser and Allyson Stevenson’s 2022 call for historians to acknowledge the work of history in legitimating Indigenous dispossession. In the first half-century of the journal’s publication, colonialism was often discussed in celebratory terms, paired with the language of white supremacy or a developmental, colony-to-nation framework. In the second half-century, historians engaged colonialism in more critical terms, including by engaging the analytics of setter colonialism. These changes were uneven, and marked by gaps, contestation, and unease.
FR :
Cet essai examine la place changeante de la colonisation dans la Revue de la Société historique du Canada et ses prédécesseurs. Il a deux objectifs : contribuer à la discussion sur la Revue de la Société historique du Canada à l’occasion de son centième anniversaire et répondre à l’appel de Crystal Gail Fraser et d’Allyson Stevenson, lancé en 2022, pour que les historien.ne.s reconnaissent le travail de l’histoire dans la légitimation de la dépossession des Autochtones. Au cours du premier demi-siècle de publication de la revue, le colonialisme a souvent été abordé en termes de célébration, associé au langage de la suprématie blanche ou à un cadre de développement, de la colonie à la nation. Au cours de la seconde moitié du siècle, les historien.ne.s ont abordé le colonialisme de manière plus critique, notamment en s’intéressant à l’analyse du colonialisme de peuplement. Ces changements ont été inégaux et marqués par des lacunes, des contestations et des malaises.
-
To Know the Indigenous Other: A Century of Indians in Canadian History
Allan Downey
p. 163–182
RésuméEN :
Celebrating its centenary in 2022, the Journal of the Canadian Historical Association (JCHA) has been home to scores of articles on Indigenous history within the colonial borders of Canada. Offering a historiography of the past one-hundred years of scholarship appearing in the journal focused on Indigenous topics, this article argues that the JCHA offers a unique case study of the history of the field. While the journal has offered a dearth of scholarship on people of colour, leading to the erasure of Black Canadians as prominent actors in Canada’s past, the zealous study of “Indians” within the journal’s pages is salient. However, much like the larger field of Canadian history, the journal has a fraught and contentious past with Indigenous Peoples, stories, and methods. Unlike the erasure of Black Canadians, the fervent focus on “Indians” in Canadian history has had the significant effect of Canadians coming to “know” the Indians who were produced within the power structures of Canadian imperialism, settler colonialism, and the academy as they sought to identify, classify, and organize the Other. More recently however, there has been a slow trickle of articles produced by historians of Indigenous history that is contributing to an intellectual sovereignty that situates Indigenous history as an independent and unique course of study not tied exclusively or directly to the nation-states of the United States and Canada.
FR :
Célébrant son centenaire en 2022, la Revue de la Société historique du Canada (RSHC) a recueilli de nombreux articles sur l’histoire autochtone à l’intérieur des frontières coloniales du Canada. En proposant une historiographie des cent dernières années de travaux d’érudition publiés dans la revue et portant sur des sujets autochtones, cet article soutient que la RSHC offre une étude de cas unique de l’histoire du domaine. Bien que la revue ait présenté une pénurie d’études sur les personnes de couleur, ce qui a mené à l’effacement des Canadien.ne.s noir.e.s en tant qu’acteurs/trices important.e.s du passé du Canada, l’étude zélée des « Indien.ne.s » dans les pages de la revue est saillante. Cependant, à l’instar du domaine plus vaste de l’histoire canadienne, la Revue a un passé chargé et controversé en ce qui concerne les peuples, les récits et les méthodes autochtones. Contrairement à l’effacement des Noir.e.s canadien.ne.s, l’accent tout particulier mis sur les « Indien.ne.s » dans l’histoire canadienne a eu pour effet significatif que les Canadien.ne.s ont appris à « connaître » les Indien.ne.s qui ont été produit.e.s au sein des structures de pouvoir de l’impérialisme canadien, du colonialisme de peuplement et de l’université, qui cherchaient à identifier, classer et organiser l’Autre. Plus récemment cependant, on assiste à une croissance lente du nombre d’articles produits par des historien.ne.s de l’histoire autochtone qui contribuent à une souveraineté intellectuelle qui situe l’histoire autochtone comme un cours d’étude indépendant et unique qui n’est pas exclusivement ou directement lié aux États-nations des États-Unis et du Canada.
-
A Model of Civilization: Imperial Projects, Indigenous Peoples, and “Domiciliation” in Upper Canada, 1784–1844
Nathan Ince
p. 183–208
RésuméEN :
From the 1780s to the 1840s, First Nations leaders and imperial officials in the Great Lakes region frequently made common cause to promote the establishment of Indigenous communities within the territories claimed by the British Empire. Largely made up of refugees from across the newly established international border, these settlements offered Indigenous Peoples the possibility of safety and prosperity, while imperial administrators viewed them as crucial props to British power. Although these projects often invoked the discourse of civilization, the approach they advocated was a far cry from the vision of assimilation that is often understood by “civilization” in today’s historiography. Drawing on the model of the nations domiciliées of the St. Lawrence Valley, these projects could be better understood as following a model of “domiciliation,” defined by military alliance, Indigenous autonomy, and the selective adoption of elements of transatlantic culture. This model, however, was consistently challenged by a discourse of “half-civilization” that by the mid-1840s gave rise to a more totalizing policy of assimilation.
FR :
Entre les années 1780 et 1840, les chefs des Premières nations et les fonctionnaires impériaux de la région des Grands Lacs ont souvent fait cause commune pour promouvoir l’établissement de communautés autochtones dans les territoires revendiqués par l’Empire britannique. Constitués en grande partie de réfugiés venus de l’autre côté de la frontière internationale nouvellement établie, ces établissements offraient aux peuples autochtones la possibilité d’accéder à la sécurité et à la prospérité, tandis que les administrateurs impériaux les considéraient comme un appui essentiel à la puissance britannique. Bien que ces projets aient souvent invoqué le discours de la civilisation, l’approche qu’ils préconisaient était très éloignée de la vision de l’assimilation que l’historiographie d’aujourd’hui entend souvent par « civilisation ». En s’inspirant du modèle des nations domiciliées de la vallée du Saint-Laurent, ces projets pourraient être mieux compris comme suivant un modèle de « domiciliation », défini par l’alliance militaire, l’autonomie autochtone et l’adoption sélective d’éléments de la culture transatlantique. Ce modèle, cependant, est constamment remis en question par un discours de « mi-civilisation » qui, au milieu des années 1840, donne naissance à une politique d’assimilation plus totalisante.
-
Les Mi’gmaq du Gespe’gewa’gi et la législation sur le droit de pêche au harpon (1857-1876)
David Bigaouette
p. 209–228
RésuméFR :
Au milieu du XIXe siècle, l’État a commencé à légiférer sur la protection et la conservation du saumon qui se faisait de plus en plus rare dans certaines rivières. Au fil de l’évolution de cette législation, les Mi’gmaq des communautés de Listuguj, Gesgapegiag et Gespeg du district du Gespegewa’gi (Gaspésie) ont réagi à ces politiques afin de conserver leur droit de pêche au harpon, que les autorités étatiques associaient désormais au braconnage. Parce que le Département des Affaires indiennes n’avait pas juridiction sur les pêcheries, celui-ci devait se conformer aux politiques du Département de la Marine et des Pêcheries, qui préconisait plutôt la pêche au filet à partir d’une station de pêche. Les Mi’gmaq du Gespe’gewa’gi ont dû s’adapter à la nouvelle réalité de la gestion de la ressource du saumon par l’État, dont la politique sur la pêche au harpon n’était pas appliquée de façon cohérente et rigoureuse au fil du temps. Cet article dresse le portrait des politiques étatiques sur la pêche au harpon, des réactions des Mi’gmaq à ces politiques, et du traitement étatique des demandes provenant des Mi’gmaq pour conserver leur droit de pêcher au harpon.
EN :
Starting in the mid-nineteenth century, the state developed policies in eastern Canada to protect salmon, which were becoming rare in certain rivers. The Mi’gmaq of the Listuguj, Gesgapegiag and Gespeg communities of the Gespegewa’gi district (Gaspésie) challenged these policies aimed at conservation in order to retain their right to spearfishing, which state authorities associated with poaching. The Department of Indian Affairs had no jurisdiction over the fisheries, which fell under the jurisdiction of the Department of Marine and Fisheries. That department instead encouraged net fishing from fishing stations. The Mi’gmaq of Gespe’gewa’gi were forced to adapt to the new system of salmon management, a system in which the policy on spearfishing was not applied in a coherent and rigorous manner. This article provides an overview of state policies on spearfishing, the reactions of the Mi’gmaq to these policies and the state’s treatment of requests from the Mi’gmaq to retain the right to spearfish.
-
Black Barbadians in Canada: A Growing Migration, 1966–1990
David R. Quintyne
p. 229–252
RésuméEN :
Canada is considered a multiracial nation. An important part of its multiracial composition traces back to the 1960s and early 1970s, with changes to immigration regulations and the implementation of its multicultural policy. Interwoven in this multiracial mosaic called Canada is the Black person, whose presence in Canada dates back to the seventeenth century. Yet Black people in Canada are usually treated as newcomers. Among them were Black Barbadians. They came for various reasons, particularly the restructuring of Canada’s immigration policy in the 1960s. Prior to the 1960s, Canada’s immigration policy was restrictive, especially toward Black and Asian people, with Black people seldom meeting the criteria to gain entry to the country. This paper explores two key reasons that motivated Black Barbadians to migrate to Canada in increased numbers from the mid-1960s to 1990. Specifically, it argues that fundamental changes in the 1960s to Canada’s discriminatory immigration policies and the Seasonal Agricultural Workers Program were integral in motivating Black Barbadians to choose to migrate.
FR :
Le Canada est considéré comme une nation multiraciale. Une part importante de sa composition multiraciale remonte aux années 1960 et au début des années 1970, avec les changements apportés à la réglementation en matière d’immigration et la mise en oeuvre de sa politique multiculturelle. Dans cette mosaïque multiraciale qu’est le Canada, il y a la personne noire, dont la présence au Canada remonte au dix-septième siècle. Pourtant, les Noir.e.s au Canada sont généralement traité.e.s comme des nouveaux/elles arrivant.e.s. Parmi eux, les Barbadien.ne.s noir.e.s. Ils/elles sont venu.e.s pour diverses raisons, en particulier la restructuration de la politique d’immigration du Canada dans les années 1960. Avant les années 1960, la politique d’immigration du Canada était restrictive, en particulier à l’égard des Noir.e.s et des Asiatiques, les Noir.e.s remplissant rarement les critères d’entrée dans le pays. Cet article examine les deux raisons principales qui ont poussé les Barbadien.ne.s noir.e.s à émigrer en plus grand nombre au Canada entre le milieu des années 1960 et 1990. Plus précisément, il affirme que les changements fondamentaux apportés dans les années 1960 aux politiques d’immigration discriminatoires du Canada et au programme des travailleurs/euses agricoles saisonniers/nnières ont joué un rôle déterminant dans la motivation des Barbadien.ne.s noir.e.s à choisir d’émigrer.