Résumés
Résumé
Les programmes d'aménagement linguistique destinés à pourvoir les langues qui ne participent pas au développement technologique en « vocabulaires modernes » ne tiennent pas suffisamment compte des contraintes propres à l'acquisition de concepts nouveaux. On se demandera si l'action terminologique menée sur ce terrain n'entretient pas l'illusion que l'appropriation des mots équivaut à l'appropriation des concepts. Or un simple retour en arrière dans les réalités populaires de notre avant-guerre montre que tous les actes importants de la vie s'articulaient sur des croyances qui ne se sont diluées que très lentement. Le nouveau s'est progressivement et incomplètement superposé à l'ancien. Aujourd'hui encore en France, un certain nombre de paysans continuent de semer à la nouvelle lune et de tailler les arbres à la lune descendante. Il faut revenir à l'aventure de la modernité dans notre propre culture lorsque l'on cherche à contribuer au transfert de connaissances nouvelles dans des cultures plus éloignées du monde technologique. Cela suppose la reconnaissance des langues et cultures autres. Parallèlement, I'étude de la formation des concepts abstraits chez I'adolescent met en lumière les contraintes cognitives auxquelles il faut satisfaire pour que l'apprentissage réussisse. On donnera quelques indications sur des pistes concrètes qui pourraient inspirer d'autres approches du transfert des connaissances.
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