Volume 76, numéro 3, 1995
Sommaire (7 articles)
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Comparison of decision methods to initiate fungicide applications against cercospora blight of carrot
V. Abraham, A.C. Kushalappa, O. Carisse, G. Bourgeois et P. Auclair
p. 91–99
RésuméEN :
In 1991 and 1992, two thresholds of a forecasting model were compared with two other decision methods for effectiveness in timing the first fungicide application against Cercospora blight of carrot induced by Cercospora carotae. The first fungicide application was made when : 1) the plants reached 15 cm in height (conventional method); 2) the intermediate (middle) leaves of 50% of the plants were diseased (50% disease incidence threshold method); 3) the cumulative infection equivalence (CE) was 14 (forecasting model CE 14); and 4) the CE was 18 (forecasting model CE 18). In all four treatments, subsequent applications of fungicide were made at 10-d intervals when there was no rain, and at 7-d intervals when there was rain. The CE was calculated based on duration of leaf wetness and temperature during the wet period, corrected for high humidity and interrupted wet periods, and was cumulative starting at crop emergence. For thresholds of CE 14 and CE 18, no yield losses were observed and the total number of fungicide applications needed was lower compared to conventional and 50% disease incidence threshold methods. In a separate study, the CE thresholds were related to the percentage of commercial fields that reached disease incidence thresholds of 50, 80 and 100% to establish low risk (CE 11-15) and high risk (CE 16-20) thresholds. The forecasting of low and high risk CE thresholds were too late for 3 and 19% of the commercial fields because those fields had more than 50 and 80% of the plants diseased, respectively.
FR :
Un modèle prévisionnel a été comparé, en 1991 et 1992, à d'autres méthodes pour son efficacité à déterminer le début des applications de fongicides utilisés pour lutter contre la brûlure cercosporéenne de la carotte, causée par le Cercospora carotae. Le premier traitement fongicide était appliqué lorsque : 1) les plants avaient atteint 15 cm de hauteur (méthode conventionnelle); 2) les feuilles intermédiaires de 50 % des plants présentaient des symptômes (méthode du 50 % d'incidence); 3) lorsque la valeur cumulative d'équivalence d'infection (CE) avait atteint 14 (méthode de prévision avec la valeur CIE = 14); 4) lorsque la valeur CIE avait atteint 18 (méthode de prévision avec la valeur CIE = 18). Pour toutes les méthodes, les applications subséquentes de fongicides ont été faites aux 10 jours lorsqu'il n'y avait pas de pluie, et aux 7 jours en présence de pluie. Les valeurs CIE ont été calculées en fonction de la durée d'humectation du feuillage et de la température durant cette période, tout en tenant compte des périodes d'humidité élevée et d'interruptions des périodes d'humectation du feuillage, et étaient cumulatives depuis l'émergence des plants. Pour les méthodes avec prévision, que ce soit pour une valeur CIE de 14 ou de 18, aucune perte de rendement n'a été observée et moins de traitements ont été nécessaires comparativement à la méthode conventionnelle et à celle du 50 % d'incidence. Dans une autre étude, les valeurs CIE ont été comparées aux pourcentages de champs qui avaient atteint des niveaux d'incidence de 50, 80 et 100% afin d'établir les seuils de risque léger (11 < CIE < 15) et de risque élevé (16 < CIE < 20). Seulement 3% des champs avaient déjà atteint l'incidence de 50 % lorsqu'une valeur CIE a atteint le seuil préconisé pour un risque faible et, 19 % des champs, une incidence de 80% pour un risque élevé.
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Influence of crop rotation and flutolanil on the diversity of fungi on peanut shells
R.E. Baird, T.B. Brenneman, D.K. Bell, D.R. Sumner, N.A. Minton, B.G. Mullinix et A.B. Peery
p. 101–113
RésuméEN :
Soilborne pathogens of peanut (Arachis hypogaea) often survive or over winter on peanut shells left on or in the soil. The effects of different crop rotations on the peanut shell mycobiota were compared in three field trials in 1992 and repeated in 1993. In two of the trials, plots grown continuously to peanut were either treated with the fungicide flutolanil or left untreated. Rotation practices varied with location and the crops in rotation with peanut were cotton (Gossypium hirsutum), rye (Secale cereale), bahiagrass (Paspalum notatum), and corn (Zea mays). In total, 31 different gene of fungi were isolated from shells. Over two-thirds of the isolates were Deuteromycotina, followed in frequency by Basidiomycetes, Ascomycetes, and Phycomycetes. The rotation practices affected the incidence of several pathogenic fungi (e.g., Fusarium spp., and Lasiodiplodia theobromae) in the peanut shells, but the results were not consistent across trials or years. Bahiagrass or corn grown in rotation with peanut reduced the frequency of Rhizoctonia solani AG-4 in shells. Rhizoctonia solani AG-2-2 and Macrophomina phaseolina were isolated at a greater level in the bahiagrass-peanut rotation. Where peanut was rotated with cotton with or without a winter cover crop of rye, plots containing rye had lower isolation rates for total fungi in 1992 than those without rye, but there was no différence in 1993. Also, several species of Fusarium were isolated more frequently from shells from plots rotated with rye. Flutolanil significantly lowered isolation rates of several fungi, including R. solani AG-4, in one trial in 1992. Total fungi isolated (all fungal isolates combined) in the flutolanil-treated plots were greater in 1993, but not in 1992 at one site. Isolation rates for the different gene and species of fungi differed on the two media utilized (malt-extract agar and malt-salt agar). In particular, Alternaria alternata and species of Fusarium were isolated more frequently on malt-salt agar, whereas L theobromae, R. solani AG-4 and Trichoderma spp. were more common on malt-extract agar.
FR :
Les agents pathogènes du sol qui affectent les arachides (Arachis hypogaea) survivent ou hivernent souvent sur les écales d'arachides laissées sur ou dans le sol. Les effets de diverses rotations de cultures sur la flore fongique des écales d'arachides ont été comparés par trois tests en champ menés en 1992 et en 1993. Dans deux des tests, les parcelles d'arachides cultivées de façon continue ont été traitées ou non traitées avec le fongicide flutolanil. Les pratiques de rotation ont varié avec la localisation, et les cultures en rotation avec les arachides étaient le coton (Gossypium hirsutum), le seigle (Secale céréale), l'herbe de Bahia (Paspalum notatum), et le maïs (Zea mays). Au total,
31 genres de champignon ont été isolés des écales. Plus des deux tiers des isolats étaient des Deutéromycètes, suivis en fréquence par les Basidiomycètes, les Ascomycètes et les Phycomycètes. Les pratiques de rotation ont affecté l'incidence de plusieurs champignons pathogènes (par exemple, les Fusarium spp. et le Lasiodiplodia theobromae) sur les écales d'arachides, mais les résultats n'ont pas été cohérents entre les tests et les années. L'herbe de Bahia ou le maïs cultivés en rotation avec les arachides ont réduit la fréquence du Rhizoctonia solani AG-4 dans les écales. Le Rhizoctonia solani AG-2-2 et le Macrophomina phaseolina ont été isolés à des niveaux plus élevés dans la rotation herbe de Bahia-arachide. Quand les arachides étaient cultivées en rotation avec le coton avec ou sans une culture de couverture de seigle, les parcelles recouvertes de seigle avaient des taux d'isolement moindres pour les champignons totaux en 1992 que les parcelles sans seigle, mais aucune différence n'a été observée en 1993. De plus, plusieurs espèces de Fusarium ont été isolées plus fréquemment des écales provenant de parcelles en rotation avec le seigle. Le flutolanil a diminué significativement les taux d'isolement de plusieurs champignons, incluant le R. solani AG-4, dans un des essais en 1992. L'ensemble des champignons isolés (en combinant tous les isolats de champignon) sur les parcelles traitées au flutolanil étaient plus élevés en 1993, mais pas en 1992 sur un des sites. Les taux d'isolement pour les différents genres et espèces de champignon différaient sur les deux milieux utilisés (agar à l'extrait de malt et agar au sel de malt). En particulier, l’AIternaria alternata et des espèces de Fusarium ont été isolés plus fréquemment sur l'agar au sel de malt, tandis que L theobromae, R. solani AG-4 et Trichoderma spp. Étaient plus souvent rencontrés sur l'agar à l'extrait de malt.
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Bioécologie de Megarhyssa atrata [Hymenoptera : Ichneumonidae], ectoparasite de Tremex columba [Hymenoptera : Siricidae] au Québec
J.-P. Nénon
p. 115–122
RésuméFR :
Dans le sud du Québec, Megarhyssa atrata vole de mai à septembre avec un pic nettement marqué durant la première quinzaine de juin; les mâles apparaissent dès le 19 mai, les femelles sont rencontrées jusqu'au 9 septembre. Durant l'été 1992, M. atrata a représenté 50% du peuplement constitué par trois espèces de Megarhyssa sympatriques et inféodées au même hôte, Tremex columba, en développement dans l'orme américain (Ulmus americana). Par contre, M. atrata représentait 60 % de la population totale de femelles des trois espèces. Le taux de parasitisme estimé sur 107 individus-hôtes observés était de 57,9 %. M. atrata se développe en ectoparasitoïde et son cycle, qui est probablement de 2 ans, comprend quatre stades larvaires. M. atrata apparaît comme un élément de régulation des populations de Tremex columba et pourrait être un agent de lutte biologique en foresterie. Ces données sur l'écobiologie de M. atrata sont les premières pour le Canada.
EN :
In southern Quebec, Megarhyssa atrata flies from May to September with a marked peak during the first 2 wk of June; males appear as soon as 19 May, and females are found as late as 9 September. During the summer 1992, M. atrata represented 50% of the population composed of three sympatric species of Megarhyssa sharing a common host, Tremex columba, developing in the American elm (Ulmus americana). However, M. atrata represented 60% of the total female population of the three species. The rate of parasitism estimated on the 107 host individuals examined was 57.9%. M. atrata develops as an ectoparasitoid and his life cycle, that probably lasts 2 yr, has four larval stages. M. atrata acts as a regulatory factor for Tremex columba populations, and could be used as a biological control agent in forestry. These data on the ecobiology of M. atrata are the first to be reported for Canada.
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The location of egg masses of Ostrinia nubilalis [Lepidoptera : Pyralidae] on potato plants
A.P. Dornan et J.G. Stewart
p. 123–126
RésuméEN :
The location of egg masses of the European corn borer, Ostrinia nubilalis, was studied on potatoes (Solanum tuberosum) “Russet Burbank” grown on Prince-Edward-Island, Canada, from 1990 to 1992. The within-plant positions of 315 egg masses were characterized by the examination of approximately 3700 plants. Ninety-two percent of the egg masses were found on the bottom two-thirds of the plants and 95% were found on the underside of the leaflets and on the stalks. In total, 88% of the egg masses were found on the bottom two-thirds of the plants on both the stalks and the underside of the leaflets. Sampling time can be optimized if the people engaged in scouting programs concentrate their efforts on the bottom two-thirds of the stalks alone, which represents only 3.7% of the total surface area of the haulm but contains 50% of the egg masses.
FR :
La position des masses d'oeufs de la pyrale du maïs, Ostrinia nubilalis, a été étudiée sur des pommes de terre (Solanum tuberosum) 'Russet Burbank' cultivées à l'île-du-Prince-Édouard (Canada) de 1990 à 1992. La position sur la plante de 315 masses d'oeufs a été caractérisée par l'examen d'environ 3700 plantes. Dans le deux tiers inférieur des plantes se retrouvaient 92 % des masses d'oeufs, tandis que 95 % des masses d'oeufs se localisaient sur la face inférieure des folioles et sur les tiges. Dans l'ensemble, 88 % des masses d'oeufs se retrouvaient dans le deux tiers inférieur des plantes, à la fois sur les tiges et sur la face inférieure des folioles. La période d'échantillonnage pourra être optimisée si les personnes qui effectuent le dépistage concentrent leurs efforts seulement sur le deux tiers inférieur des tiges, lequel représente seulement 3,7 % de la surface totale de la fane mais contient 50 % des masses d'oeufs.