Résumés
Abstract
Pending the results of such further research it can only be concluded at this juncture that, given the nature of the Canadian economy and the system of wage determination, there is no reason to believe that the contribution of collective bargaining to recent price developments was any greater than that of other factors in the inflationary process.
Résumé
Afin d'établir le rôle qu'a joué la négociation collective dans les récentes variations des prix et des salaires, nous tenterons de vérifier les six hypothèses suivantes :
1.—la négociation collective a une portée telle qu'on peut ressentir ses effets à travers tout le pays ;
2.—la négociation collective est centralisée permettant ainsi l'application soit uniforme, soit d'une autre façon rationnelle à l'échelle nationale des ententes salariales qu'elles que soient les différences de moyens ou de besoins entre les industries ou les compagnies impliquées ;
3.—la méthode d'imitation d'une négociation maîtresse est très utilisée ;
4.—les récentes ententes salariales ont des effets inflationnistes ;
5.—les augmentations importantes de salaires sont réservées aux secteurs syndiqués ;
6.—de façon générale, la négociation collective joue un rôle prépondérant dans la détermination des cycles et des événements économiques.
Après vérification, nous nous sommes aperçu que, de façon générale, ces hypothèses étaient loin de la réalité. Disons, en premier lieu, qu'environ 25% de la main-d'oeuvre voit ses traitements et ses conditions de travail établis par le processus traditionnel de négociation collective. En second lieu, nous devons admettre que la négociation collective n'est pas centralisée. A quelques exceptions près, les décisions dans les négociations collectives sont prises localement, indépendamment des décisions prises ailleurs. En troisième lieu, disons que le « pattern bargaining » n'existe pas à l'échelle nationale. Ceux qui emploient cette méthode, le font habituellement pour une région géographique donnée : nous pouvons citer à ce sujet l'exemple de l'industrie automobile du sud-ouest ontarien et celle de l'industrie du papier dans l'est du pays.
Les faits ne supportent pas non plus la cinquième hypothèse (les augmentations de salaires des syndiqués sont plus grandes que celles de travailleurs non syndiqués). Les augmentations de traitement de plusieurs travailleurs non-syndiqués sont aussi sinon plus importantes que celles du secteur syndiqué.
Il y a peu d'informations disponibles pour la vérification de la quatrième hypothèse. Nous nous sommes aperçu que les récentes ententes salariales importantes avaient une portée à long terme et qu'elles furent négociées avant la hausse actuelle des prix et de l'activité économique. En plus, disons que l'augmentation de traitement inclus dans ces ententes représente deux choses différentes : d'abord un « rattrapage » puis une clause pour la prochaine période que couvre la convention. Nous pouvons cependant dire qu'il semble que les travailleurs soumis à une convention de longue période n'ont pas, durant une période de hausse des salaires, un train de vie aussi haut que ceux qui ont affaire à une entente de courte période.
En dernier lieu, une comparaison entre les tendances salariales et les tendances des autres variables économiques combinée avec l'information fournie dans cet article et les résultats d'études sur la détermination des salaires au Canada démontre que la négociation collective ne façonne pas le cours des événements économiques (6e hypothèse). Les forces du marché sont à la base de la détermination des salaires dans notre pays, et dominent les développements de la négociation collective.
Après l'analyse que nous avons faite pour écrire cet article, nous pouvons conclure que la négociation collective n'a pas semblé être un facteur primordial ou même indépendant dans l'introduction de la récente période d'augmentation des prix. En plus, il existe un point encore moins réglé que les autres : c'est la question de savoir si la négociation collective a un rôle important à jouer dans le maintien, l'étendue ou l'accélération de l'inflation après qu'une hausse des prix et de l'activité économique ait été notée.
Les preuves à ce sujet sont contradictoires. On peut seulement dire, en attendant d'autres recherches que, vu la nature de l'économie canadienne et le processus de détermination des salaires, il est difficile d'accepter l'idée que la négociation collective a eu, sur le taux d'augmentation des prix une influence plus grande que celle des autres facteurs dans le processus inflationniste.
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