Résumés
Abstract
The author presents a comparison of how different member countries of the OECD have developed their man-power strategies over the past decade in light of the unique institutional and cultural circumstances.
Résumé
Dans cet article, l'Auteur traite des moyens qui sont utilisés dans les pays membres de l'OCDE pour planifier leur politique en matière de main-d'oeuvre. Pour en comprendre le sens et la portée, il faut les considérer à la lumière du développement économique de chaque pays.
Lorsqu'une nation est au premier stade de son développement industriel alors que les revenus sont relativement peu élevés, le gouvernement accorde généralement priorité à la création d'entreprises nouvelles, à la croissance des investissements et à l'expansion des marchés d'exportation. Il met l'accent sur la mise en place des infrastructures: transports, sources d'énergie, moyens de communications. Il consacre aussi beaucoup de ressources à l'éducation et à la santé. De là, il découle que les programmes de main-d'oeuvre tiennent une place plutôt secondaire dans les préoccupations de l'État.
Ce n'est que plus tard, que les gouvernements en viennent à concentrer plus d'efforts sur des programmes de main-d'oeuvre qui sont la conséquence d'un haut degré d'urbanisation et d'industrialisation, où les progrès technologiques sont rapides, où les postes de travail deviennent vite désuets, où des qualifications professionnelles nouvelles et toujours plus spécialisées s'imposent.
En deuxième lieu, les programmes de main-d'oeuvre ont pour objet de favoriser la mobilité professionnelle, territoriale et industrielle des travailleurs, principalement ceux qui ne sont pas protégés par des conventions collectives de travail. En Europe, par exemple, la formation de la main-d'oeuvre repose principalement sur les épaules des agents économiques, syndicats et employeurs, alors que, aux États-Unis et au Canada, l'initiative a été prise la plupart du temps par les gouvernements.
En troisième lieu, l'Auteur fait remarquer que le choix des gouvernements a été influencé par les coûts, d'où l'existence de deux tendances diverses. L'une de ces tendances consiste à faire absorber presque exclusivement le coût de la formation de la main-d'oeuvre par les employeurs. À l'opposé, il y a des pays où le gouvernement établit les politiques de main-d'oeuvre directement à même ses revenus sans en imposer le fardeau aux employeurs. Dans la plupart des pays de l'OCDE, on retrouve un chevauchement des deux systèmes. Il faut aussi ajouter à cela le phénomène de la création et de la conservation directes d'emplois à des fins de développement régional.
En résumé, on peut dire que chacun des vingt-quatre pays membres de l'organisation possède son propre système de politiques de main-d'oeuvre que l'Auteur analyse brièvement pour les pays suivants: Canada, États-Unis, Japon, Suède, Allemagne, France, Grande-Bretagne. Il en retient qu'un système peut impliquer la coopération des associations de travailleurs et des employeurs, l'État agissant au niveau national. Sous un autre régime, il n'y aura guère de collaboration patronale-syndicale, les politiques de main-d'oeuvre relevant de l'action directe de l'État. Enfin, un troisième système repose presque entièrement sur les employeurs, ce qui ne laisse qu'une responsabilité résiduelle au gouvernement.
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