EN:
American Sign Language (ASL) sentences are understood as constructed around a topic-comment, rather than a subject-predicate, relation, but topic constituents are not well understood. This study examines topic-marked constituents in the context of discourse negotiation, suggesting that there are two sources for semantic material that is coded as topics in ASL. These are first, pragmatic contexts that are external to the discourse event, and second, the syntactic structure of the discourse itself. This study is based on two ASL narrative texts which were coded for topic and non-topic constituents and seeks to familiarized the interpreter with the grammatical structure of ASL. This way, the interpreter has a better grasp of the signer's perspective on the information coded both by topics and non-topics in the discourse.
FR:
En ASL, les phrases suivent un ordre thème-rhème différent de l'ordre sujet prédicat des langues orales. Les marques thématiques sont souvent mal comprises, aussi la présente étude les examine-t-elle dans le discours. Il apparaît qu'en ASL, le sens a une double origine. Tout d'abord le contexte pragmatique, extérieur à F acte de discours, puis la structure syntaxique à même le discours. Les marques thématiques en ASL sont des éléments grammaticaux qui révèlent la stratégie de communication de l'orateur. Elles codent l'information que celui-ci suppose être connue, ou tout au moins identifiable par les personnes auxquelles il s'adresse. Les marques thématiques telles que sourcils relevés ou tête légèrement rejetée en arrière sont des signes associés aux questions qui appellent des réponses, oui I non. La présente étude montre que les marques thématiques et les signes qui appellent un oui I non ont une structure propositionnelle et une fonction proche, mais que les questions oui/ non exigent une participation interactive plus poussée de la part des interlocuteurs. La présente étude se fonde sur deux textes narratifs en ASL, codés de façon à dégager leurs marques thématiques et non thématiques. Nous avons examiné leurs traits spécifiques aussi bien que leur teneur structurale et sémantique, et il s'avère que dégager les origines pragmatiques risque de ne pas être aussi facile que les sources pragmatiques. Dans la mesure où ils ne sont pas les destinataires directs de l'information, ils risquent de ne pas comprendre le discours aussi bien que les destinataires directs, et de faire une interprétation moins précise. S'ils comprenaient mieux les structures grammaticales de VASL, les interprètes comprendraient également mieux les intentions de l'auteur et se rendraient compte que la codification de l'information se fait par des éléments thématiques aussi bien que par des éléments non thématiques. La présente étude s'efforce de fournir aux interprètes une meilleure appréhension de la grammaire des signes.