Urban History Review
Revue d'histoire urbaine
Volume 22, Number 2, June 1994
Table of contents (7 articles)
Articles
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Editorial: The Historical Geography of Canadian Urban Industry
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"Our Prosperity Rests Upon Manufactures": Industry in the Central Canadian Urban System, 1871
G. T. Bloomfield and Elizabeth Bloomfield
pp. 75–96
AbstractEN:
How urban was industrial activity in 1871, when only one in five Canadians lived in incorporated cities, towns or villages? This paper explores central Canada's urban-industrial system at a time of transition in industrial technology, business organization and work discipline. Based on analysis of the manuscript schedules of the First Census of Canada made machine-readable by the CANIND71 project, the article has three main parts. First, the whole urban-industrial system is described, using a classification that combines measures of the significance of industrial work in each place and of specialization in particular sectors with the population size of urban centres. Next, a typology of industrial workplaces is presented, combining measures of the number of workers with the extent to which non-manual power was used in the industrial process. Patterns of industry within urban places (especially Trois-Rivières and Guelph) are examined in order to assess factors such as rail and water transport, types of power, scale of process and size of output, and types of workplace and workforce. The authors propose questions and directions for further research on industry in Canada's urban centres.
FR:
À quel point l’activité industrielle était-elle urbaine en 1871, étant donné que seul un Canadien sur cinq vivait dans une ville, un bourg ou un village ? Cette recherche porte sur le système industriel et urbain du centre du Canada à une période où technologie industrielle, organisation des affaires et discipline de travail étaient en transition. Basé sur l’analyse des données du premier Recensement du Canada qui ont été informatisées dans le cadre du projet CANIND71, l’article comporte trois parties. D’abord, le système industrio-urbain entier est décrit, selon une classification rendant compte à la fois de l’importance du travail industriel dans chaque lieu and de sa spécialisation par secteurs particuliers et fournissant la population des centres urbains. Ensuite, une typologie des lieux de travail industriels est présentée, fournissant des données sur le nombre d’ouvriers ainsi que sur la part dans le processus industriel du travail non-manuel Les configurations de l’industrie au sein de zones urbaines (surtout Trois-Rivières et Guelph) sont étudiées afin d’évaluer les facteurs tels que le transport ferroviaire et par voie d’eau, les types d’énergie, l’ordre de grandeur du processus et de la production, les types de lieux de travail et de main d’œuvre. Les auteurs posent des questions et suggèrent une direction à suivre pour une recherche future sur l’industrie des centres urbains canadiens.
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Mapping the Changes: The spatial development of Industrial Montreal, 1861–1929
Brian Slack, Lourdes Meana, Martha Langford and Patricia Thornton
pp. 97–112
AbstractEN:
In 1991, a research team centred at Concordia University undertook a contract for the city of Montreal. The task was to prepare an inventory of all industrial establishments that had been in existence in the city between the 1820s and 1950. One of the most important contributions of the project was to make its inventory of industrial firms available for spatial display. Computer generated maps of a large set of industrial categories are available to assist research into the industrialisation process in Canada's largest and most diverse manufacturing city of the nineteenth and early twentieth centuries. This paper employs the data and the maps of one industrial group (food and beverage), and all industries to describe some of the important spatial processes occurring in Montreal's industrialisation.
FR:
Une étude du patrimoine industriel de Montréal a été complétée en 1991 par une équipe de recherche à l’université Concordia. Cette recherche avait comme but la préparation d’un inventaire de toutes les entreprises industrielles à Montréal depuis 1825, jusqu’à 1950. Un aspect important de la recherche est la possibilité de reproduire, par la cartographie automatique, des cartes de la répartition géographique des entreprises manufacturières; ce qui contribue à la meilleure compréhension de l’évolution industrielle de Montréal du XIXe et au début du XXe siècles. Des cartes de l’ensemble des industries et d’un secteur (les aliments et boissons) sont présentées pour démontrer quelques éléments du processus d’industrialisation de la ville la plus importante au Canada.
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Location Patterns of Manufacturing: Toronto in the Early 1880s
Gunter Gad
pp. 113–138
AbstractEN:
The literature on cities simplifies both industrial structure and location patterns of manufacturing in nineteenth-century urban areas, and it conceives of change narrowly in terms of innovations in transportation technology at or after the turn of the century. There are many reasons for rejecting this orthodoxy. Empirical research on Toronto, and other cities, recognizes industries of different scale, capital intensity, labour characteristics, and input-output linkages in the early 1880s. Location patterns for different industries varied from highly centralized ones to those characterized by a great dispersion of factories. There was, however, no straightforward relationship between scale and capital intensity on one hand and location on the other.
FR:
Les publications sur les villes réduisent à leur plus simple expression la structure industrielle et les schémas de localisation des entreprises manufacturières des zones urbaines du dix-neuvième siècle; la seule notion de changement qu’on y trouve se limite exclusivement aux innovations sur le plan de la technologie des transports au tournant du siècle ou par la suite. On peut rejeter cette orthodoxie pour diverses raisons. La recherche empirique sur Toronto, et sur d’autres villes, a permis de constater qu’il existait, au début des années 1880, des industries dont la taille, les capitaux, les caractéristiques de la main-d’œuvre et les liens intrants-extrants variaient considérablement. Les schémas de localisation des industries allaient d’industries hautement centralisées aux industries dont les manufactures étaient très dispersées. On n’a constaté toutefois aucune relation directe entre la taille et les capitaux d’une part et le schéma de localisation de l’autre.
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Fragmented Integration: The Nova Scotia Steel and Coal Company and the Anatomy of an Urban-Industrial Landscape, c. 1912
L. D. McCann
pp. 139–158
AbstractEN:
This paper examines how forces of fragmentation within the Maritimes contribute a partial but important explanation of the urban-industrial collapse that marked the region in the early 20th century. Specifically, weaknesses that affected the spatial strategies of the vertically-integrated industrial giant, the Nova Scotia Steel and Coal Company, provide evidence of limited interaction within the Maritime urban system. Profits from exporting staples, pig iron, and steel products to foreign and national markets, although initially aided by tidewater location and control over all phases of production, were not sufficient to overcome, in the long-run, such forces of fragmentation as dispersed and limited regional markets, increased costs of producing poor quality resources, or the minimal presence of external economies. With "Scotia's" eventual demise, towns like Sydney Mines, Trenton, and New Glasgow suffered economic and population decline.
FR:
Cet article montre comment les forces de fragmentation à l’intérieur des Provinces maritimes offrent une explication partielle, mais importante, de l’effondrement urbain-industriel qui marquait la région au début du vingtième siècle. Plus précisément, les faiblesses qui influaient sur les stratégies spatiales de la Compagnie « Nova Scotia Steel and Coal, » un géant industriel à l’intégration verticale, témoignent de l’intégration limitée à l’intérieur du système urbain des Provinces maritimes. Malgré les avantages initiaux d’une situation au bord de la mer et de l’autorité sur toutes les étapes de production, les profits provenant de l’exportation des produits de base, de la fonte brute et des produits d’acier aux marchés nationaux et internationaux étaient insuffisants, à longue échéance, pour surmonter les forces de fragmentation tels les marchés régionaux dispersés et limités, les coûts augmentés de la production des ressources de mauvaise qualité, ou la présence minimale des économies externes. Tout cela aboutit finalement à la fin de la compagnie « Scotia, » et des villes comme Sydney Mines, Trenton, and New Glasgow subissaient une baisse de l’activité économique et une diminution de la population.