Documents repérés
-
1.
-
-
3.Plus d’information
RÉSUMÉL'Islam interdit le ribā **, mot arabe signifiant à la fois usure et intérêt. L'interdiction du ribā figure dans la loi islamique, née dans l'Arabie du Moyen Âge. Elle est à la base de la finance islamique qui connut une expansion remarquable durant la deuxième moitié du XXe siècle. Nous nous interrogeons sur les origines de cette interdiction, sur les problèmes que connaît actuellement la finance islamique et sur ses perspectives d'avenir.**Les mots arabes écrits en italiques dans le texte respectent le système de translittération de l'arabe au français adopté par l'Encyclopédie de l'Islam (Editions G.-P. Maisonneuve et Larose, Paris, 1994).
-
4.Plus d’information
Faisant preuve d’une résistance vigoureuse lors de la crise financière actuelle, le secteur de la finance islamique continue d’enregistrer une croissance soutenue. En effet, les banques islamiques sont plus faiblement exposées au risque qu’ont engendré les crédits subprimes que les établissements « conventionnels ». Bénéficiant d’un afflux continuel des pétrodollars et du rapatriement de certains de ces capitaux après le 11 septembre, la région du Golfe présente aujourd’hui une concentration d’importante liquidité. Ceci fait l’objet de convoitise et soulève la question des possibilités d’attirer ces capitaux sur la place de Paris. Ainsi, depuis peu de temps, au vu des difficultés de certains établissements de crédit à financer l’économie et des problèmes de liquidités entre les banques, les interrogations sur la position de la France par rapport à la finance islamique sont devenues omniprésentes. Cet article analyse les avancées, les défis et les opportunités qu’offre ce secteur en France et souligne que certaines banques françaises y sont déjà très actives, analyse les lignes de métiers et l’expertise développée par elles en dehors du territoire français. Cette étude met en exergue les prouesses de ces banques qui sont parfois leaders sur certains domaines de la finance islamique. Classification JEL : G20, G10.
-
5.Plus d’information
L’objectif de cet article est d’analyser la jurisprudence étatique relative à la finance islamique. Plusieurs juridictions dans le monde ont été appelées à se prononcer sur des litiges relatifs à la finance islamique. Une trentaine de décisions ont été relevées, rendues essentiellement en Malaisie, en Angleterre, en Inde et aux États-Unis. Il ressort de l’analyse de cette jurisprudence que, pour l’essentiel, deux questions ont occupé les juges : la question de la constitutionnalité de la finance islamique et l’identification de la loi applicable aux contrats internationaux de financement islamique. Le problème de la constitutionnalité s’est posé essentiellement aux États-Unis, en Inde et en Malaisie. Le problème du droit applicable aux contrats internationaux de financement islamique a été examiné par les juges anglais et par la doctrine. Il est lié à la question de la normativité ou de la juridicité de la Charia. Est-ce que la Charia peut constituer un droit applicable à un contrat international ?
-
6.Plus d’information
Les banques islamiques ne sont autorisées ni à recevoir ni à payer des intérêts, assimilés à l'usure prohibée (riba). Elles ne peuvent participer à des activités de financement que si elles portent sur la production ou l'échange d'un bien réel. La banque islamique partage donc les profits et les pertes de ses clients. En contrepartie, la banque islamique partage ses « profits » avec certains de ses déposants à terme. En termes de solvabilité, les banques islamiques perdent sur de nombreux terrains, notamment celui de la liquidité, ce qu'elles ont tendance à gagner en matière de rentabilité de leurs fonds propres. A l'aide d'un modèle théorique calibré, on montre que la rentabilité des capitaux propres des banques islamiques est moins volatile que celle de leurs homologues conventionnels. Enfin, des présomptions empiriques étayent l'hypothèse d'une plus grande rentabilité de ces banques : elles ont la possibilité d'extraire une rente de financement du fait qu'une grande partie de leur clientèle n'exige aucune rémunération de ses dépôts à vue. Classification JEL : G21
-
7.Plus d’information
Le problème des fonds de roulement des PME intéresse particulièrement les institutions financières des pays d'Islam où petit commerce et artisanat dominent et où les relations d'argent s'effectuent intuitu personae. Les difficultés des PME des pays en développement à accéder au crédit apparaissent dans le besoin de financement du cycle d'exploitation. Composante essentielle, sinon unique, du fonds de roulement, le crédit se révèle particulièrement court. Dans un environnement économique précaire, la tradition islamique connaît un partage des risques entre prêteur et emprunteur. Les insuffisances des systèmes bancaires sont compensées par la présence d'un secteur informel qui aide les PME à se procurer matières premières et semi-produits, sans oublier des équipements souvent obsolètes, ou à surmonter les risques-pays. La Charia, loi musulmane, repose sur l'équité des transactions et le refus de la thésaurisation. Les bailleurs de fonds s'associent aux projets qu'ils financent selon la règle de partage des profits et des pertes. Le financement se détermine à partir du montant des stocks, des créances sur les clients et des dettes. Tout cela est réduit au maximum, car l'entreprise vit au jour le jour et les co-contractants se connaissent. Les contrats islamiques, musharaka, murabaha ou ijara, sorte de crédit-bail, apportent à la fois études de projets et moyens financiers. Rigide en raison de l'hostilité au prêt à intérêt, la finance islamique reste pragmatique par son souci du quotidien.
-
8.Plus d’information
De nombreuses études ont permis de conclure que la performance financière de l'Investissement Conforme à la Charia (ICC) ou islamique vis-à-vis de l'Investissement Conventionnel (IC) est statistiquement similaire. Un tel résultat semble aller à l'encontre de la théorie moderne du portefeuille. L'objectif de cet article consiste à apporter des éléments d'explication à ces résultats contre-intuitifs issus d'un corpus empirique constitué de 37 études. Nous montrons via un cas de reconstruction indicielle que l'exclusion du secteur financier combinée à des méthodes de filtrage négatives pro-cycliques joue un rôle prépondérant dans l'explication de la performance financière de l'ICC.
Mots-clés : Performance financière, Investissement Conforme à la Charia, Filtrage islamique, Financial performance, Shariah Compliant Investment, Islamic screening, Rendimiento financiero, Inversión conforme a la Sharía, Filtraje islámico
-
9.Plus d’information
Trois acteurs extérieurs pèsent sur l'organisation de l'islam français : les États du Sud, qui s'efforcent de prolonger en France leur politique interne d'organisation du religieux ; l'Arabie Saoudite, qui voit depuis plusieurs décennies sa projection religieuse comme une ressource politique capitale ; les firmes multinationales du religieux, enfin. Sous ces influences croisées, les musulmans de France tentent de se réapproprier un islam à la mesure de l'Hexagone.
-
10.Plus d’information
Les systèmes financiers mis en place au lendemain des indépendances dans les pays africains francophones ont subi de plein fouet les effets des crises économiques, politiques et sociales des années 1980. D'importantes restructurations concernant principalement les banques de développement mais aussi un certain nombre de banques commerciales ont permis de rendre aujourd'hui la plupart des banques rentables et liquides. Les Commissions bancaires mises en place constituent la meilleure assurance pour le maintien de cette situation. Le poids des banques à capitaux français, quoiqu'encore fort, tend nettement à se réduire avec le retrait total de certains pays. L'implantation de nouveaux partenaires, soit d'Europe (la Belgolaise) en particulier, soit du Maghreb, soit privés nationaux, permet une architecture plus diversifée s'orientant vers une complémentarité entre « banques de gros » à compétences internationales et « banques de proximité » souvent limitées au cadre national. La mise en place, encore lente, d'Institutions spécialisées dans les financements longs des grandes entreprises (Bourse régionale, Société de capital risque, etc.) et des micro-entreprises (Institutions décentralisées) devra être rapidement complétée par une structure adaptée de financement des PME (Banque populaire, Société de caution mutuelle). C'est sans doute dans ce domaine, comme dans celui des financements à caractères sociaux que beaucoup reste à faire.