FR :
Dans un contexte de plus en plus marqué par la désinstitutionnalisation des personnes âgées et le contrôle des dépenses reliées au domaine de la santé, nos sociétés mettent davantage à contribution le réseau social des individus en perte d'autonomie. Or ce réseau social est en pleine mutation. Avant de s'interroger sur sa disponibilité et sa composition futures, il y a lieu d'étudier dans quelles circonstances et comment, présentement, les personnes âgées utilisent leurs réseaux de soutien formels et informels. Comme les politiques de maintien à domicile varient d'une province canadienne à l'autre et que l’ISQ avait financé un suréchantillon de 700 personnes âgées pour l'Enquête sociale générale de Statistique Canada (1996), l'analyse porte sur la situation des personnes âgées du Québec recevant de l'aide parce qu'elles ont des problèmes de santé de longue durée (aînés vivant encore avec leur conjoint ; aînés ne vivant pas avec un conjoint mais ayant des enfants vivants ; et aînés sans conjoint ni enfants). Certes, toutes les personnes âgées n'ont pas besoin d'aide à cause de leur santé, mais les résultats soulèvent des questions pour l'avenir car la disponibilité du réseau informel sera nettement amoindrie.
EN :
In a context increasingly marked by the deinstitutionalization of the elderly and tighter control over health care spending, our societies are calling upon greater support from the social networks of individuals experiencing a loss of autonomy. However, these social networks are changing. Before looking at the future availability and structure of these networks, it is worthwhile examining under what circumstances and how the elderly currently use their formal and informal support networks. As home care policies vary from one Canadian province to another, and as the Institut de la statistique du Québec (ISQ) had funded interviews of an oversample of 700 elderly persons in the General Social Survey (Statistics Canada, 1996), the present analysis focuses on the situation of Quebec seniors receiving care due to long-term health problems. Three specific situations are examined: the situation of seniors still living with their spouse, that of seniors no longer living with their spouse but who still have surviving children, and that of seniors presumably on their own, i.e. no longer living with their spouse and without surviving children. Clearly, not all seniors require health care, but the findings do raise a number of questions for the future since the availability of informal networks will be markedly reduced.