Journal of the Canadian Historical Association
Revue de la Société historique du Canada
Volume 19, numéro 2, 2008 “Migration, Place, and Identity” Migration, lieu et identité
Sommaire (8 articles)
History and the Web: Migration, Ethnicity, and Identity / L’Histoire et le web: migration, ethnicité et identité
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Citystats and the History of Community and Segregation in Post-Second World War Urban Canada
Jordan Stanger-Ross
p. 3–22
RésuméEN :
This article introduces an open access website—citystats.uvic.ca —designed to facilitate historical scholarship on ethnicity in post-Second World War Canada. Citystats offers access to two sociological measures of urban residential patterns, D and P*, applying the measures to the ethnic origins variables in the Canadian census for all urban areas since 1961. D, the index of dissimilarity, is the most common gauge of urban residential patterns, describing the extent to which ethnic groups are evenly (or unevenly) distributed across the city. P*, a measurement of the exposure of groups to one another, provides historians with a summary of the everyday surroundings of urban residents. The article explains the measures and highlights some puzzling patterns in the history of urban Canada, especially the segregation of Jewish Canadians and the relative integration of Aboriginal people. Just as scholars might be expected to know (at least approximately) the number of people comprising the group that they intend to study, they should also, I argue, be aware of their distribution across urban space and their exposure to other urbanites.
FR :
Cet article présente un site Web en accès libre, citystats.uvic.ca, conçu pour faciliter l’étude historique portant sur l’ethnicité dans le Canada d’après la Seconde Guerre mondiale. Citystats permet de manipuler deux mesures sociologiques de schémas résidentiels urbains, D et P*, mesures appliquées aux variables sur l’origine ethnique du recensement canadien pour toutes les régions urbaines depuis 1961. D , l’indice de dissimilitude, est l’indicateur de schéma résidentiel urbain le plus courant pour décrire l’uniformité de la distribution des groupes ethniques dans une ville. P* , mesure de l’exposition des groupes les uns aux autres, brosse pour les historiens le portrait du milieu dans lequel les résidents urbains vivent. L’article explique ces mesures et met au jour des tendances surprenantes dans l’histoire de la vie urbaine au Canada, en particulier la ségrégation des juifs canadiens et l’intégration relative des peuples autochtones. De la même façon que les historiens doivent connaître (du moins approximativement) le nombre de personnes dans le groupe qu’ils étudient, je postule qu’ils doivent aussi comprendre leur répartition dans l’espace urbain et leur proximité avec les autres citadins.
Migrations of Empire: Comparative Studies of Colonialism, Religion, and Gender / Migrations au sein des empires : études comparatives du colonialisme, de la religion et du genre
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“That we may obtain our religious liberty…”: Aboriginal Women, Faith and Rights in Early Twentieth Century Victoria, Australia*
Patricia Grimshaw
p. 24–42
RésuméEN :
The paper, focused on a few years at the end of the First World War, explores the request of a group of Aborigines in the Australian state of Victoria for freedom of religion. Given that the colony and now state of Victoria had been a stronghold of liberalism, the need for Indigenous Victorians to petition for the removal of outside restrictions on their religious beliefs or practices might seem surprising indeed. But with a Pentecostal revival in train on the mission stations to which many Aborigines were confined, members of the government agency, the Board for the Protection of the Aborigines, preferred the decorum of mainstream Protestant church services to potentially unsettling expressions of charismatic and experiential spirituality. The circumstances surrounding the revivalists’ resistance to the restriction of Aboriginal Christians’ choice of religious expression offer insight into the intersections of faith and gender within the historically created relations of power in this colonial site. Though the revival was extinguished, it stood as a notable instance of Indigenous Victorian women deploying the language of Christian human rights to assert the claims to just treatment and social justice that would characterize later successful Indigenous activism.
FR :
Cet article explore la demande de liberté de culte, à la fin de la Première Guerre mondiale, présentée par un groupe d’Aborigènes de l’État australien de Victoria. Sachant que la colonie (et désormais l’État) de Victoria était un bastion du libéralisme, il peut paraître surprenant que les Aborigènes aient senti le besoin de présenter une pétition visant à lever des contraintes extérieures imposées sur leurs croyances ou pratiques religieuses. Pourtant, dans la mouvance du renouveau pentecôtiste dans les missions auxquelles nombre d’Aborigènes étaient confinés, les représentants du gouvernement, notamment du Board for the Protection of the Aborigines, préféraient le décorum du culte protestant dominant aux manifestations potentiellement dérangeantes de la spiritualité charismatique et expérientielle des Aborigènes. L’analyse des circonstances entourant la résistance exprimée par les adeptes du renouveau religieux quant aux restrictions imposées aux revendications de liberté religieuse des chrétiens aborigènes ouvre une fenêtre sur l’intersection entre la foi et le statut social des hommes et des femmes dans le cadre des relations de pouvoir historiques créées dans cette société coloniale. Si le renouveau religieux s’est finalement estompé, il n’en demeure pas moins un exemple marquant d’Aborigènes victoriennes ayant recours à la terminologie chrétienne des droits de la personne pour revendiquer un traitement équitable et une justice sociale qui allaient subséquemment caractériser un activisme indigène réussi.
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Between religion and empire: Sarah Selwyn’s Aotearoa/New Zealand, Eton and Lichfield, England, c.1840s-1900
Charlotte MacDonald
p. 43–75
RésuméEN :
Taking the life of Sarah Selwyn (1809-1907), wife of the first Anglican bishop to New Zealand, the article plots the dynamics of geographic movement and varying communities of connection through which the mid-19thC imperial world was constituted. Negotiating empire and religion, mission and church, high church and evangelical, European and indigenous Maori and Melanesian, Sarah’s life illuminates the intricate networks underpinning – and at times undermining – colonial governance and religious authority. Sarah embarked for New Zealand in late 1841 at a high point of English mission and humanitarian idealism, arriving into a hierarchical and substantially Christianised majority Maori society. By the time she departed, in 1868, the colonial church and society, now European-dominated, had largely taken a position of support for a settler-led government taking up arms against “rebellious” Maori in a battle for sovereignty. In later life Sarah Selwyn became a reluctant narrator of her earlier “colonial” life while witnessing the emergence of a more secular empire from the close of Lichfield cathedral. The personal networks of empire are traced within wider metropolitan and colonial communities, the shifting ground from the idealistic 1840s to the more punitive later 19thC. The discussion traces the larger contexts through which a life was marked by the shifting ambiguities of what it was to be Christian in the colonial world: an agent of empire at the same time as a fierce critic of imperial policy, an upper class high church believer in the midst of evangelical missionaries, someone for whom life in New Zealand was both a profound disjuncture and a defining narrative.
FR :
À partir de la biographie de Sarah Selwyn (1809-1907), femme du premier évêque anglican de Nouvelle-Zélande, cet article étudie les forces dynamiques qui sous-tendent les déplacements géographiques et les communautés de relations variables grâce auxquelles le monde impérial du milieu du XIXe siècle a pu se constituer. Tiraillée entre les forces en jeu (Empire et religion, mission et Église, High Church et évangélisme, Européens et Maoris ou Mélanésiens), la vie de Sarah illustre les réseaux complexes qui soutiennent (et parfois contribuent à saper) l’autorité coloniale et l’autorité religieuse. Sarah s’était embarquée pour la Nouvelle-Zélande à la fin 1841, à l’apogée d’un mouvement d’idéalisme missionnaire et humanitaire anglais, pour arriver dans une société maorie hiérarchique et dans l’ensemble christianisée. Au moment de son retour en Angleterre, en 1868, l’Église et la société coloniales, désormais sous emprise européenne, s’étaient ralliées à l’idée d’un gouvernement dirigé par les colons qui allaient s’armer contre les Maoris rebelles dans une lutte pour la souveraineté. Plus tard dans sa vie, Sarah Selwyn s’est faite la narratrice réticente de sa vie coloniale , au moment où elle était témoin de l’émergence d’un Empire plus séculier, dans l’enceinte de la cathédrale Lichfield où son mari était évêque. L’auteure reconstitue ici les réseaux personnels de l’Empire dans le cadre de communautés métropolitaines et coloniales larges et changeantes, qui sont passées de l’idéalisme des années 1840 à un climat plus punitif à la fin du XIXe siècle. L’analyse évoque le contexte général dans lequel une vie s’est vue marquée par les ambiguïtés liées à l’affirmation d’une identité chrétienne au sein du monde colonial, Sarah représentant l’Empire tout en étant une critique acharnée de la politique impériale, étant une croyante de la haute société se rattachant à la High Church tout en vivant aux côtés de missionnaires évangéliques, et étant une personne pour qui la vie en Nouvelle-Zélande représentait tout à la fois une profonde disjonction et un récit déterminant.
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Creating Interracial Intimacies: British North America, Canada, and the Transatlantic World, 1830–1914
Cecilia Morgan
p. 76–105
RésuméEN :
This article explores the domestic relationships of a number of interracial couples: Kahkewaquonaby/Peter Jones and Eliza Field; Nahnebahwequa/ Catherine Sutton and William Sutton; Kahgegagahbowh/George Copway and Elizabeth Howell; and John Ojijatekah Brant-Sero, Mary McGrath, and Frances Kirby. These unions took place within the context of and, in a number of instances, because of Native peoples’ movements across a multiple boundaries and borders within British North America, Canada, and Britain. Based in both Canadian Native historiography and work in colonial and imperial history, particularly that which focuses on gender, this article argues that international networks, such as nineteenth-century evangelicalism, the missionary movement, and circuits of performance, shaped such unions and played a central, constitutive role in bringing these individuals together. However, the article also points to the importance of exploring such large-scale processes at the biographic and individual level. It points to the different outcomes and dynamics of these relationships and argues that no one category or mode of scholarly explanation can account for these couples’ fates. The article also points to multiple and varied combinations of gender, class, and race in these relationships. It thus offers another dimension to the historiography on Native-white intimate relationships in North America which, to date, has focused mostly on relationships between white men and Native or mixed-race/Métis women. The article concludes by considering how these relationships complicate our understanding of commonly used concepts in imperial history, specifically those of domesticity and home.
FR :
Cet article explore les relations domestiques d’un groupe de couples interraciaux : Kahkewaquonaby/Peter Jones et Eliza Field; Nahnebahwequa/ Catherine Sutton et William Sutton; Kahgegagahbowh/George Copway et Elizabeth Howell; et John Ojijatekah Brant-Sero, Mary McGrath et Frances Kirby. Ces alliances ont été nouées dans le contexte et, dans plusieurs cas, en raison des mouvements des peuples autochtones par-delà de nombreuses frontières en Amérique du Nord britannique, au Canada et en Grande-Bretagne. Faisant fond sur l’historiographie autochtone canadienne et l’histoire coloniale et impériale, notamment celle s’intéressant aux relations hommes-femmes, cet article explique que les réseaux internationaux du XIXe siècle, comme l’évangélisme, le mouvement missionnaire et les circuits des représentations autochtones, ont façonné ces unions et joué un rôle central dans le rapprochement de ces personnes. Cependant, l’article insiste aussi sur l’importance d’explorer ces processus d’envergure à l’échelle de la biographie et de l’individu. Il révèle le dénouement et les dynamiques qui sous-tendent ces relations et fait valoir qu’aucune catégorie et aucun mode d’étude érudite à elle seule ne peut expliquer l’issue de ces relations. Cet article souligne aussi la variété et le nombre, au sein de ces couples, des rapports hommes-femmes, des classes sociales et des races. Il présente donc une nouvelle dimension à l’historiographie des relations intimes entre Autochtones et Blancs en Amérique du Nord qui, jusqu’à présent, a surtout porté sur les relations entre hommes blancs et femmes autochtones ou métisses. L’article conclut par un questionnement sur la façon dont ces relations compliquent notre compréhension de concepts utilisés couramment en histoire impériale, à savoir la domesticité et le foyer.
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Missionaries as Newcomers: A Comparative Study of the Northwest Pacific Coast and Central Australia
Peggy Brock
p. 106–125
RésuméEN :
Missionaries have generally been treated as a special category of person. Unlike other people who have uprooted and moved to alien lands and societies, they are thought to do so at great personal sacrifice enabling them to spread the Christian word. This paper argues that despite their religious calling missionaries went through similar processes of adjustment as other newcomers who migrated to new lands and societies. The paper analyses the responses of missionaries in two contrasting environments: the northwest Pacific coast, and central Australia. It concludes that the nature of the adjustments missionaries made as newcomers were not determined by their personalities or the policies of the agencies that employed them as much as they were influenced by the societies and environments in which they found themselves. The rhetoric that surrounded nineteenth-century missionary work was premised on an assumption that missionaries were exceptional. A detailed examination of missionary responses to the Pacific northwest of Canada and central Australia reveals that missionaries had much in common with other people who found themselves in new circumstances, among new peoples, and in new places.
FR :
L’historiographie considère généralement les missionnaires comme une catégorie spéciale de personnes. Contrairement aux personnes déracinées qui s’exilent vers des pays étrangers, les missionnaires sont vus comme des voyageurs qui, au prix d’importants sacrifices personnels, se consacrent à la propagation de la foi chrétienne. Le présent article avance que malgré leur vocation religieuse, les missionnaires passent par les mêmes processus d’adaptation que les nouveaux arrivants qui migrent vers de nouvelles terres et sociétés. Cet article analyse les réactions de missionnaires dans deux milieux différents : le Nord-Ouest de la côte canadienne du Pacifique et le centre de l’Australie. Il conclut que la nature des adaptations que font les missionnaires n’est pas déterminée par leur personnalité ou les politiques des agences qui les emploient, mais plutôt par la société et le milieu d’accueil. Le discours entourant le travail missionnaire du XIXe siècle se fondait sur le postulat que les missionnaires étaient exceptionnels. Un examen détaillé des modes d’établissement missionnaires dans le Nord-Ouest de la côte du Pacifique et l’Australie centrale révèle que les missionnaires partageaient bien des points communs avec les autres migrants se retrouvant dans un nouveau milieu parmi de nouvelles personnes.
Asian Migrations to Vancouver / Migration asiatique à Vancouver
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The Re-creation of Vancouver’s Japanese Community, 1945–2008
Patricia E. Roy
p. 127–154
RésuméEN :
In 1942, the approximately 8,500 Japanese Canadian residents of Vancouver, like all other Japanese Canadians, were required to leave the coast. With limited exceptions, they could not return until 1 April 1949. Early returnees began to recreate a community; later, Japanese Canadians too young to remember the war and a handful of new immigrants reclaimed pride in the Japanese Canadian heritage. The re-created community is no longer an identifiable physical place; Japanese Canadians are scattered throughout Vancouver and its suburbs. The history of the Japanese Canadian Citizens Association (JCCA) shows how, with difficulty and with some conflict over the advisability of retaining a Japanese identity, Japanese Canadians re-created a society whose members simultaneously take pride in their Japanese Canadian heritage and fully participate in the larger community of greater Vancouver.
FR :
En 1942, les quelque 8 500 résidents canado-japonais de Vancouver, comme tous les autres Canadiens japonais, ont été forcés de quitter la côte. Sauf exception, ils n’ont pas eu le droit d’y retourner avant le 1er avril 1949. Les premiers migrants de retour ont recréé une collectivité; plus tard, les Canadiens japonais trop jeunes pour se souvenir de la guerre et une poignée de nouveaux immigrants ont retrouvé la fierté de leurs origines canado-japonaises. La collectivité reconstituée n’est plus un lieu reconnaissable; les Canadiens japonais sont dispersés à Vancouver et dans les banlieues. L’histoire de la Japanese Canadian Citizens Association (JCCA) révèle la façon dont les Canadiens japonais ont su reconstruire une société dont les membres ont pu se montrer fiers de leurs origines tout en s’intégrant pleinement à la collectivité de la région métropolitaine de Vancouver, malgré les difficultés inhérentes au processus et les conflits concernant la préservation d’une identité clairement japonaise.
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Koreans in Vancouver: A Short History
Don Baker
p. 155–180
RésuméEN :
The Korean-Canadian community in Vancouver is relatively new, compared to older Asian-Canadian communities such as the Chinese-Canadian and the Indo-Canadian communities. However, Koreans now constitute one of the more visible minority communities in the area. A rapid increase in immigration from Korea led to Koreans establishing churches and restaurants throughout the Vancouver area, and identifying those churches with Korean-language signs. The rise in the number of Koreans living in the southwestern corner of the BC mainland has also led to the emergence of a cluster of stores and offices in the middle of Metro Vancouver that is large enough to merit the label "Koreatown." In addition, downtown Vancouver is filled with students who have come from Korea to study English, further heightening awareness of a substantial Korean population in the Vancouver area. In just a few decades, Korean-Canadians have emerged as a significant component of the multi-cultural landscape of British Columbia.
FR :
La communauté coréenne-canadienne de Vancouver est relativement nouvelle, comparativement aux autres collectivités asiatiques plus anciennes, telles que celles des Canadiens chinois et des Indo-Canadiens. Cependant, les Coréens représentent maintenant une des communautés minoritaires les plus visibles de la région. Une augmentation rapide de l’immigration coréenne a mené ce groupe à établir des églises et des restaurants dans la région de Vancouver et à marquer ces églises de panneaux en coréen. L’accroissement de la population coréenne dans le sud-ouest continental de la Colombie-Britannique a aussi conduit à l’émergence d’un noyau assez vaste de commerces et de bureaux au centre de l’agglomération de Vancouver pour mériter l’étiquette de Koreatown (village coréen). De plus, le centre-ville de Vancouver est rempli d’étudiants venus de Corée pour étudier l’anglais, ce qui a pour effet de sensibiliser la population de la région à la présence coréenne. En l’espace de quelques décennies, les Coréens canadiens ont surgi comme un élément important du paysage multiculturel de la Colombie-Britannique.
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An Empirical Study of Recent Mainland Chinese Migration to Vancouver
Li Yu
p. 180–196
RésuméEN :
One of the major changes in the last decade in the character of Chinese migration to Vancouver and to Canada as a whole is that mainland Chinese migrants have become the largest source of Chinese immigrants arriving in Canada. In Vancouver, mainland Chinese migrants have become the largest group within the Chinese Canadian community. This paper explains the historical background for the change and analyzes the motivations behind mainland Chinese migration to Vancouver and British Columbia. It points out that most recent migrants from mainland China have come from a middle class background. Poverty, family union, and political dissent are no longer major driving forces in peoples’ decisions to migrate. In the 1990s and 2000s, mainland migrants have sought to better their natural and social environments, and to achieve a higher quality of life for themselves and their children. Prospective migrants to Canada view the existence of a large Chinese community in Vancouver as an important attraction, providing new immigrants with certain conveniences in everyday life and various job opportunities.
FR :
Au cours de la dernière décennie, une des principales transformations dans la nature de la migration chinoise à Vancouver et au Canada en général tient au fait que la majorité des immigrants chinois au Canada viennent désormais de la Chine continentale. À Vancouver, les migrants de la Chine continentale constituent maintenant le groupe le plus important au sein de la communauté canado-chinoise. Le présent article explique les fondements historiques de ce changement et analyse les motifs de la migration chinoise continentale à Vancouver et en Colombie-Britannique. Il en ressort que la majorité des migrants récents proviennent de milieux bourgeois. La pauvreté, les liens familiaux et la dissidence politique ne sont plus les éléments moteurs de l’émigration. Au cours des années 1990 et 2000, les migrants de la Chine continentale ont cherché à améliorer leurs conditions de vie naturelles et sociales, autant au niveau familial qu’individuel. Les migrants potentiels à destination du Canada voient l’existence d’une importante collectivité chinoise à Vancouver comme une force d’attraction apportant aux nouveaux immigrants certaines commodités de la vie et des occasions d’emplois.