Volume 75, numéro 4, 1994 Herbicide Resistance Workshop – Edmonton, Alberta - 9 and 10 december 1993 Atelier sur la résistance aux herbicides – Edmonton (Alberta) – 9 et 10 décembre 1993
Sommaire (14 articles)
Herbicide Resistance Workshop. Edmonton, Alberta - 9 and 10 December 1993 / Atelier sur la résistance aux herbicides. Edmonton (Alberta) - 9 et 10 décembre 1993
Comptes rendus / Proceedings
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Herbicide resistance in the Canadian prairie provinces : Five years after the fact
I.N. Morrisson et M.D. Devine
p. 5–16
RésuméEN :
Herbicide resistance was first recognized as a problem on the Canadian Prairies in 1988 when trifluralin-resistant green foxtail (Setaria viridis) was reported in Manitoba, and chlorsulfuron-resistant chickweed (Stellaria media) and koehia (Kochia scoparia) in Alberta and Saskatchewan, respectively. Since then, the number of resistant weeds has increased to include wild oats (Avena fatua) resistant to triallate and to aryloxyphenoxypropionate and cyclohexanedione (group 1) herbicides, green foxtail to group 1 herbicides, Russian thistle (Salsola pestifer) and wild mustard (Sinapis arvensis) to sulfonylurea and imidazolinone (group 2) herbicides, and wild mustard to growth regulator (group 4) herbicides. The levels and patterns of cross-resistance to chemicals in groups 1 and 2 vary widely among different populations, with resistance factors [resistant to susceptible (R:S) ratios] derived from dose response curves typically ranging from < 2 to > 150. Group 1 resistance in green foxtail and group 2 resistance in chickweed and kochia populations are due to reduced sensitivities of the target enzymes, acetyl coenzyme-A carboxylase (ACCase) and acetolactate synthase (ALS), respectively. The mechanisms of resistance in the other species including wild oats resistant to ACCase inhibitors (group 1 ) and to triallate/difenzoquat (group 8) are unclear. At present, the only instance of multiple resistance in western Canada is green foxtail resistant to chemicals in both groups 1 and 3 (ACCase inhibitors and dinitroanilines). Future concerns focus mainly on the increasing seriousness of group 1 and 8 resistance across the Prairies, and on the possibility of selecting for multiple resistance in weeds such as green foxtail for which there are few remaining effective control options.
FR :
La résistance aux herbicides a été reconnue comme un problème pour la première fois dans les Prairies canadiennes, en 1988, quand une sétaire verte (Setaria viridis) résistante à la trifluraline a été détectée au Manitoba, puis une stellaire moyenne (Stellaria média) et un kochia à balais (Kochia scoparia) résistants au chlorsulfuron ont été identifiés en Alberta et en Saskatchewan, respectivement. Depuis lors, le nombre de mauvaises herbes résistantes s'est accru pour inclure la folle avoine (Avena fatua) résistante aux triallates, ainsi qu'aux aryloxyphénoxypropionates et aux cyclohexanediones (herbicides du groupe 1), la sétaire verte aux herbicides du groupe 1, la soude roulante (Salsola pestifer) et la moutarde des champs (Sinapis arvensis) résistantes au sulfonylurées et aux imidazolinones (herbicides du groupe 2), et finalement la moutarde des champs résistante aux herbicides régulateurs de croissance (herbicides du groupe 4). Les niveaux et patrons de résistance croisée aux molécules des groupes 1 et 2 diffèrent énormément entre les différentes populations, avec des facteurs de résistance (rapport de résistant à sensible [R:S]), obtenus à l'aide de courbes de réponse aux doses, se classant de < 2 à > 150. La résistance de la sétaire verte au groupe 1 et la résistance de la stellaire moyenne et du kochia à la classe 2 sont dues à des sensibilités réduites des enzymes-cibles: l'acétyl coenzyme-A carboxylase (ACCase) et l'acétolactate synthase (ALS), respectivement. Les mécanismes de résistance pour les autres espèces, incluant la folle avoine résistante aux inhibiteurs de rACCase (groupe 1) et aux triallate/difenzoquat (groupe 8) sont obscurs. À présent, le seul cas de résistance multiple dans l'ouest canadien est la sétaire verte résistante aux éléments chimiques des groupes 1 et 3 (inhibiteurs de l'ACCase et dinitroanilines). Les préoccupations à venir concernent la sévérité accrue de la résistance aux groupes 1 et 8 dans les Prairies, et la possibilité de sélectionner pour la résistance multiple chez les mauvaises herbes du type de la sétaire verte, contre lesquelles il existe peu d'alternatives efficaces.
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Mechanisms of cross and multiple herbicide resistance in Alopecurus myosuroides and Lolium rigidum
L.M. Hall, F.J. Tardif et S.B. Powles
p. 17–23
RésuméEN :
Alopecurus myosuroides and Lolium rigidum have developed resistance to herbicides with several modes of action in many herbicide classes. A. myosuroides biotype Peldon A1 from England exhibits non-target site cross resistance to substituted urea and aryloxyphenoxypropionate herbicides (APP) due to enhanced metabolism. L. rigidum biotype SLR 31 from Australia has multiple resistance mechanisms, including both non-target site cross resistance and target site cross resistance. The majority of the SLR 31 population has enhanced metabolism of chlorsulfuron and diclofop-methyl and a mechanism correlated with altered plasma membrane response, which correlates with resistance to some APP and cyclohexanedione (CHD) herbicides. A small proportion of the population also has target site cross resistance to APP and CHD herbicides. While A myosuroides and L. rigidum share common biological elements, they are not unique. Non-target site cross resistance and multiple herbicide resistance is predicted to develop in other weed species. The repercussions of cross and multiple resistance warrant proactive measures to prevent or delay onset.
FR :
L’Alopecurus myosuroides et le Lolium rigidum ont développé des résistances croisées et multiples à des herbicides ayant différents modes d'action et provenant de diverses classes chimiques. Un biotype d'Amyosuroides, Peldon AI, possède une capacité élevée de dégradation métabolique des herbicides de types urée substituée et aryloxypheno-xypropionate (APP), lui conférant une résistance croisée non reliée à la cible d'action. Un biotype australien de L. rigidum, SLR 31, possède de multiples mécanismes de résistance, comprenant à la fois des mécanismes de résistance croisée non reliés à la cible et d'autres reliés à la cible. La majorité des individus de la population SLR 31 a une capacité élevée de dégradation métabolique du chlorsulfuron et du diclofop-méthyl, en plus d'un mécanisme associé à une altération de la membrane cellulaire, lequel est corrélé avec la résistance à plusieurs herbicides de types APP et cyclohexanedione (CHD). De plus, une faible proportion des individus de cette population possède une cible d'action modifiée conférant une grande résistance à tous les APP et CHD. Bien que la biologie d'A. myosuroides et de L. rigidum présente beaucoup de points communs, ces deux espèces ne sont pas uniques. Nous prédisons que les résistances aux herbicides de type croisée non reliée à la cible et les résistances multiples vont se développer chez d'autres espèces. Les implications potentielles de ces types de résistance justifient l'adoption de mesures préventives.
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Populations genetics and the evolution of herbicide resistance in weeds
M. Jasieniuk et B.D. Maxwell
p. 25–35
RésuméEN :
Numerous factors, including mutation, selection, inheritance, mating System, and gene flow are important in the evolution of herbicide resistance in weeds. Spontaneous gene mutation is believed to be the main source of genetic variation for resistance evolution in a geographic region in which resistance has not been detected previously. Despite mutation frequencies that are probably very low, the probability of occurrence of at least a single resistant mutant in a susceptible population may be high for weed species with high fecundities and large population sizes. Subsequent repeated treatments with herbicides having the same mode of action could lead to the rapid evolution of predominantly resistant populations. Rare dominantly inherited resistance mutations spread significantly more rapidly than recessive mutations in random mating populations, but at roughly the same rate in highly self-fertilizing species. Gene flow, through the movement of pollen or seed from resistant weed populations, may provide a source of resistance alleles to adjacent or nearby susceptible fields. Mathematical models indicate that the strength of selection imposed by a herbicide and the initial frequency of the resistant phenotype most strongly influence the rate of resistance evolution. The models predict that the most effective strategies to manage resistance are to reduce the intensity of selection by herbicide and to limit the migration of herbicide-resistant seed.
FR :
De nombreux facteurs, incluant les mutations, la sélection, l'hérédité, le système de reproduction et le flux génique sont importants dans révolution de la résistance aux herbicides chez les mauvaises herbes. Les mutations spontanées seraient la principale source de variation génétique pouvant causer l'évolution de la résistance dans une région géographique où la résistance n'a pas été détectée auparavant. En dépit de la fréquence des mutations qui est probablement très faible, la probabilité qu'apparaisse au moins un mutant résistant dans une population sensible peut être élevée chez les espèces de mauvaises herbes qui ont une fécondité élevée et des populations importantes. Des traitements subséquents répétés, avec des herbicides ayant un même mode d'action, pourraient conduire à l'évolution rapide de populations composées en prédominance d'individus résistants. Les mutations de résistance héritées de façon dominante se propagent significativement plus rapidement que les mutations récessives chez les populations se reproduisant au hasard, mais à peu près au même rythme chez les espèces auto-fertiles. Le flux génique issu de la dispersion du pollen ou des graines des populations de mauvaises herbes résistantes peut procurer une source d'allèles de résistance à des champs sensibles adjacents ou avoisinants. Les modèles mathématiques indiquent que la pression de sélection imposée par un herbicide et la fréquence initiale du phénotype résistant influence très fortement le taux d'évolution de la résistance. Les modèles prédisent que les stratégies les plus efficaces pour gérer la résistance sont de réduire l'intensité de sélection par l'herbicide et de limiter la migration de graines résistantes aux herbicides.
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Relative fitnes of herbicide-resistant and susceptible biotypes of weeds
S.I. Warwick et L.D. Black
p. 37–49
RésuméEN :
In recent years, there has been a rapid increase in the number of reported cases of herbicide-resistant weed species (over 100), as well as an increase in the types of herbicides to which resistance has evolved. This paper reviews evidence for differential fitness of herbicide-resistant and susceptible biotypes. Fitness estimates are required to produce reliable population models. Fitness measures describe the potential evolutionary success of a genotype based on survival, competitive ability and ultimately reproductive success. Differences in relative fitness between resistant and susceptible biotypes are usually inferred from measures of relative plant productivity or competitiveness. For triazine-resistant weed species, studies have indicated that resistant plants were generally less fit than susceptible plants, although exceptions did exist. Although less data are available on the fitness of plants resistant to non-triazine herbicides, information is summarized for sulfonylureas, substituted ureas, dinitroanilines, paraquat, diclofop, and organic arsenicals. No consistent differences in relative fitness were observed for non-triazine resistant and susceptible biotypes. In general, studies have indicated that the relative fitness of susceptible and resistant biotypes of a single species depends upon biological conditions, including genotype and population variation, intra- and inter-biotype competition, and environmental conditions such as temperature, light quality, and management practices. Future needs for relative fitness studies are discussed.
FR :
Au cours des dernières années, il y a eu une augmentation rapide du nombre de mauvaises herbes (plus de 100) signalées comme étant résistantes aux herbicides, de même qu'une augmentation du nombre de groupes d'herbicides auxquels la résistance a évolué. Cet article fait état des données qui suggèrent l'existence de différences d'aptitude entre les biotypes résistants et sensibles aux herbicides. Des estimés de l'aptitude sont nécessaires afin d'établir des modèles de population fiables. Ces estimés permettent de prévoir le potentiel de succès évolutif d'un génotype basé sur sa survie, sa compétitivité et en dernier lieu, sur son succès reproductif. Les différences d'aptitude entre les biotypes résistants et sensibles sont généralement dérivées des mesures de productivité relative ou de compétitivité. Pour les mauvaises herbes résistantes aux triazines, des études ont démontré que les plantes résistantes étaient généralement moins compétitives que les plantes sensibles, malgré la présence de certaines exceptions. Bien qu'il y ait moins de données disponibles sur l'aptitude des plantes résistantes aux groupes herbicides autres que les triazines, cet article résume l'information disponible sur les sulfonylurées, les urées substituées, les dinitroanilines, le paraquat, le diclofop et les arsenicaux organiques. Aucune différence d'aptitude constante n'a été observée pour les biotypes résistants et sensibles aux herbicides autres que les triazines. En général, les études ont démontré que l'aptitude relative des biotypes sensibles et résistants d'une espèce donnée dépend des conditions biologiques (incluant la variation à l'intérieur du génotype et de la populationet la compétition inter- et intra-biotypes), et des conditions environnementales telles la température, la qualité lumineuse et les pratiques de gestion.
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Principles of insecticide resistance management
G.P. Georghiou
p. 51–59
RésuméEN :
The need for effective strategies in resistance management is becoming more pressing as the number of insecticide-resistant species continues to increase worldwide while insecticide resources are diminishing. Prospects for development of such strategies are enhanced by recent advances in knowledge on the biochemistry, molecular genetics, ecology, dynamics, monitoring, and other important aspects of resistance. The generally recognized approaches to resistance management are grouped under three principal categories: first, low selection pressure, supplemented by a strong component of non-chemical measures (management by moderation); second, elimination of the selective advantage of resistant individuals by increasing insecticide uptake through the use of attractants, or by suppressing of detoxication enzymes through the use of synergists (management by saturation); and third, application of multi-directional selection by means of mixtures or rotations of unrelated insecticides or by use of chemicals with multi-site action (management by multiple attack). These approaches are not mutually exclusive and elements from each can be used to formulate a season-long management program. The strategy chosen must be based on a thorough knowledge of the resistance implications of the candidate insecticides and of the biology and ecology of the species concerned, and must make use of all available non-chemical control measures.
FR :
La demande pour des stratégies efficaces de gestion de la résistance se fait de plus en plus pressante, au fur et à mesure que le nombre d'espèces résistantes aux insecticides augmente mondialement alors que les ressources insecticides diminuent. Les perspectives de développement de telles stratégies sont accrues par les développements récents en biochimie, en génétique moléculaire, en écologie, en dynamique, en dépistage et dans d'autres aspects importants de la résistance. Les approches généralement reconnues pour la gestion de la résistance sont regroupées en trois catégories principales: une pression de sélection faible, complétée par une composante élevée de mesures non-chimiques (gestion par modération); l'élimination de l'avantage sélectif des individus résistants en augmentant l'absorption des insecticides par l'utilisation d'attractifs, ou en supprimant les enzymes de detoxication par l'utilisation de synergistes (gestion par saturation); l'application d'une sélection multi-directionnelle au moyen de mélanges ou de rotations d'insecticides non-apparentés ou par l'utilisation d'insecticides à plusieurs sites d'action (gestion par attaque multiple). Ces approches ne sont pas mutuellement exclusives et des éléments de chacune peuvent être utilisés pour la formulation d'un programme saisonnier de gestion. La stratégie choisie doit être basée sur une connaissance approfondie des effets sur la résistance des insecticides envisagés, et de la biologie et de l'écologie des espèces concernées, et elle doit utiliser toutes les méthodes de lutte non-chimiques disponibles.
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Integrated weed management strategies for delaying herbicide resistance in wild oats
D.C. Thill, J.T. O’Donovan et C.A. Mallory-Smith
p. 61–70
RésuméEN :
Herbicide-resistant biotypes of wild oats (Avena fatua) infest most major cereal producing regions in the western United States and Canada. This paper reviews potential integrated weed management strategies that can be used to prevent or delay selection of herbicide-resistant wild oats plants. An integrated wild oats management strategy to delay or prevent the development of herbicide resistance should be based on preventing the movement of wild oats seed into the soil. Two ways to achieve this are by preventing the immigration of seed into the field from external sources, and by reducing or eliminating seed production by wild oats already in the field. It is becoming increasingly clear that reliance on continuous herbicide useas the sole means of weed control will fail to eliminate wild oats and other weed seed from the soil seedbank. On the contrary, evidence is mounting that this practice will select for biotypes that are resistant to the herbicides used, especially where herbicides of the same mode of action are used continuously. It is essential, therefore, that herbicides be considered as just one component of an overall integrated System together with cultural control and other management strategies, and that agronomic principles be considered when developing this System.
FR :
Les biotypes de folle avoine (Avena fatua) résistants aux herbicides infestent les principales régions céréalières de l'Ouest américain et de l'Ouest canadien. Cet article passe en revue les stratégies de lutte intégrée contre les mauvaises herbes qui peuvent être utilisées pour empêcher ou retarder le développement de la résistance aux herbicides chez la folle avoine. Une stratégie de lutte intégrée contre la folle avoine, destinée à retarder ou à empêcher le développement de la résistance, devrait être basée sur la prévention de l'introduction des grains de folle avoine dans le sol. Deux façons d'y arriver sont d'empêcher l'immigration de graines dans le champ à partir de sources externes, et de réduire ou éliminer la production de graines par la folle avoine déjà présente au champ. Il est de plus en plus évident que le recours à l'utilisation continuelle d'herbicides comme seul moyen de lutte contre les mauvaises herbes n'éliminera pas la folle avoine ni les autres graines de mauvaises herbes de la banque de graines du sol. Au contraire, tout porte à croire que cette pratique va sélectionner des biotypes résistants aux herbicides utilisés, particulièrement là où des herbicides ayant le même mode d'action sont utilisés de façon continue. Il est essentiel, cependant, que les herbicides soient considérés seulement comme une composante d'un système intégré global incluant la lutte culturale et d'autres stratégies de gestion, et que les principes agronomiques soient considérés lors du développement de ce système.
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Herbicide-resistant crops : A weed scientist’s perspective
W.E. Dyer
p. 71–77
RésuméEN :
Herbicide-resistant crops offer a potentially valuable alternative strategy for weed management. If used appropriately, they may promote the use of agrichemicals more environmentally benign than the herbicides they replace, and provide producers with additional tools for controlling weeds. However, the controversy surrounding the development and use of these cultivars may limit and eventually prevent their widespread adoption. Concerns include: overuse of herbicides, escape of herbicide resistance genes from resistant cultivars into weedy relatives, genetic modifications for resistance conferring weediness to the cultivar (i.e. volunteer plants in
subsequent crops), potential pleiotropic effects of genetic modifications for resistance, and selection of new herbicide-resistant weeds in the new herbicide regime. Of these concerns, the potential for selecting new resistant weeds may have the highest likelihood of affecting the long-term success of herbicide-resistant crops.
FR :
Les cultures résistantes aux herbicides représentent une stratégie alternative potentiellement intéressante pour la gestion des mauvaises herbes. Si utilisées de façon adéquate, elles peuvent promouvoir l'utilisation d'herbicides moins dommageables pour l'environnement que ceux qu'ils remplacent, et ainsi procurer aux producteurs des moyens supplémentaires de lutte contre les mauvaises herbes. Cependant, la controverse entourant le développement et l'utilisation de ces cultivars peut limiter et éventuellement empêcher leur adoption sur une grande échelle. Les préoccupations comprennent: la surutilisation d'herbicides, la transmission de gènes de résistance entre les cultivars résistants et les mauvaises herbes qui leur sont apparentées, le risque que les modifications génétiques pour la résistance confèrent des caractères nuisibles au cultivar (Le. plantes spontanées dans des cultures subséquentes), les effets pléiotropiques potentiels des modifications génétiques pour la résistance, et finalement, la sélection de nouvelles mauvaises herbes résistantes aux herbicides dans ce nouveau régime d'herbicides. Parmi ces préoccupations, c'est la propabilité de sélectionner de nouvelles mauvaises herbes résistantes qui peut avoir le plus de chances d'affecter le succès à long terme des cultures résistantes aux herbicides.
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Herbicide-resistant crops in resistant weed management : An industrial perspective
D. Shaner
p. 79–84
RésuméEN :
Some of the first products of biotechnology to reach the marketplace have been herbicide-resistant crops. Industry sees the development of herbicide-resistant varieties as a way to increase the availability of proven herbicides for a broader range of crops. However, the development of herbicide- resistant crops requires special attention to potential environmental questions such as herbicide usage, selection of resistant weed biotypes and spread of resistance from the resistant crop to wild species. Industry is actively addressing these concerns during the process of development. Proper development and use of herbicide-resistant crops in integrated weed management programs will provide farmers with increased flexibility, efficiency, and decreased cost in their weed control practices without increasing the risk of herbicide-resistant weeds. Furthermore, herbicide-resistant crops should prove to be valuable tools in managing herbicide- resistant weeds.
FR :
Parmi les premiers produits issus de la biotechnologie à atteindre le marché se trouvent les cultures résistantes aux herbicides. L'industrie envisage le développement de cultivars résistants aux herbicides comme une façon d'accroître la disponibilité d'herbicides éprouvés pour une gamme de cultures plus vaste. Cependant, le développement de cultures résistantes aux herbicides requiert une attention particulière envers certaines questions environnementales, à savoir l'utilisation des herbicides, la sélection de biotypes de mauvaises herbes résistants et la transmission de gènes de résistance entre ces cultures et des espèces sauvages. L'industrie tente activement de répondre à ces préoccupations pendant le processus de développement. Un développement adéquat et une utilisation judicieuse des cultures résistantes aux herbicides, dans le cadre de programmes de lutte intégrée contre les mauvaises herbes, procureront aux producteurs agricoles une flexibilité et une efficacité accrues, ainsi qu'une diminution des coûts associés à la répression des mauvaises herbes, sans augmenter le risque d'obtenir des mauvaises herbes résistantes aux herbicides. De plus, les cultures résistantes aux herbicides devraient constituer des outils précieux dans la gestion des mauvaises herbes résistantes aux herbicides.
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Identification and documentation of herbicide resistance
I.M. Heap
p. 85–90
RésuméEN :
Proactive herbicide resistance management programs rely upon early detection of resistant populations and knowledge of which combinations of weed and herbicide are prone to the development of resistance. Annual weeds that are prolific seed producers, genetically diverse, and repeatedly exposed to a single herbicide mode of action, are prone to rapid development of resistance. When resistance is suspected, seed samples are collected and evaluated using a whole plant bioassay. Whole plant bioassays are conducted underfield, growth room, or Petri dish conditions. Complete dose response curves for the suspected resistant and a reference susceptible population are used to verify resistance. Bioassay, conducted in growth rooms, is the most reliable method for identification of new cases of herbicide resistance. Bioassays, based on the biochemical detection of a single mechanism of resistance, are not reliable for screening for new occurrences of resistance.
FR :
Les programmes proactifs de gestion de la résistance aux herbicides sont basés sur la détection rapide des populations résistantes et sur la connaissance des combinaisons de mauvaises herbes et d'herbicides prédisposées au développement de cette résistance. Les mauvaises herbes annuelles, prolifiques productrices de graines, génétiquement variées et exposées de façon répétée à des herbicides du même mode d'action, sont sujettes au développement rapide de la résistance. Quand la résistance est soupçonnée, des échantillons de graines sont recueillis et évalués par un bioessai du plant entier. Ces bioessais sont conduits en champ, en chambre de croissance ou en plats de Pétri. Des courbes complètes de réponse aux doses sont tracées en utilisant une population sensible aux herbicides et une population soupçonnée de résistance. Le bioessai conduit en chambre de croissance est la méthode la plus fiable d'identification de nouveaux cas de résistance aux herbicides. Les bioessais basés sur la détection biochimique d'un seul mécanisme de résistance ne sont pas fiables pour la détection de nouveaux cas de résistance.
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Resistant pests : A producer’s perspective
G. McPhee
p. 91–96
RésuméEN :
The world population continues to grow rapidly while also demanding a safe, secure food supply. This supply is produced on a limited soil and water base which needs to be protected today and for future generations. By adapting to the control methods that are being used, current and new pests are changing and thriving under the conditions we provide while we produce food. A resource efficient and sustainable food production chain requires that producers of crops and livestock have a selection of safe, effective tools to manage pests to acceptable levels, and to minimize their ability to adapt. At present, the problem exists that those with responsibility for pest management like government policy makers, government regulators, the pest control industry, research and expert committees, food producers and consumers, lack a long-term strategic plan on how to manage pests safely and effectively. Such a strategic plan would clearly identify effective pest management as a major key, one that would give food producers the means of providing for food security while maintaining soil quality and wildlife habitat. Because of the speed at which pest resistance or adaptation is occurring, the process of developing the long-term strategy must be put in place quickly.
FR :
La population mondiale continue de s'accroître rapidement tout en exigeant l'innocuité de ses aliments. Ces aliments sont produits sur une étendue limitée de sol et d'eau qui doit être protégée aujourd'hui et pour les générations à venir. En s'adaptant aux méthodes de lutte utilisées, les ennemis des cultures, actuels et nouveaux, se modifient et prolifèrent sous les conditions que nous leur fournissons lors de la production de ces denrées alimentaires. Pour produire des aliments tout en encourageant l'utilisation efficace des ressources et le développement durable, les producteurs de cultures et les éleveurs doivent choisir des moyens sûrs et efficaces pour gérer les ravageurs à des niveaux acceptables et limiter leur capacité de s'adapter. Actuellement, un problème existe, en ce sens que les responsables de cette gestion, à savoir les politiciens, les législateurs gouvernementaux, l'industrie agro-chimique, les comités de recherche et d'experts, ainsi que les producteurs et les consommateurs ne disposent pas d'une stratégie à long terme sur la façon de gérer les ennemis des cultures de façon efficace et sécuritaire. Une telle stratégie identifierait clairement la gestion intégrée efficace comme un élément pour assurer l'inocuité alimentaire, ainsi que le maintien de la qualité du sol et des habitats fauniques. En raison de la vitesse à laquelle la résistance ou l'adaptation apparaissent, le développement d'une stratégie à long terme doit être mis en branle rapidement.
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An extension program for ACCase inhibitor resistance in Manitoba : A case study
M. Goodwin
p. 97–102
RésuméEN :
An extension program designed to encourage farmers to adopt herbicide rotation in favor of continuous use of acetyl-CoA carboxylase inhibitor herbicides was launched in 1991. The program has led to high levels of awareness of herbicide rotation in Manitoba (> 90%). Adoption of herbicide rotation is estimated at approximately 40%, but producers who have started to rotate herbicides are assumed to be doing so on a limited "trial" basis.The use of this group of products continues at high levels due to a combination of producer preference for these chemicals and of reluctance to use alternatives.
FR :
Un programme de vulgarisation conçu pour encourager les agriculteurs à adopter la rotation des herbicides plutôt que remploi continu d'herbicides inhibiteurs de l'acétyl-CoA carboxylase a été lancé en 1991. Ce programme a grandement favorisé une prise de conscience des rotations d'herbicides au Manitoba (> 90%). La proportion des producteurs ayant adopté la rotation des herbicides est estimée à environ 40%, mais on assume que ceux qui ont adopté cette pratique ne le font encore que sur une base expérimentale. L'emploi des herbicides de ce groupe se maintient encore à des niveaux très élevés à cause de la préférence des producteurs pour ces produits et parce qu'ils sont peu enclins à employer des solutions alternatives.