EN:
This article characterizes Hispano New Mexican images of saints (santos) as powerful mediators of difference whose potency in that capacity transcends the interethnic sacred, civic, art world and market contexts in which they move. Describing how santos are invested with the power to encompass disparate forms drawn into a powerful halo a santo generates beyond its own embodiment, I argue that this “situation in space” not only makes santos resistant to being defined within broader spatial arrangements such as the “center”, “stage” and “boundary”, but that it actually works to redefine these larger spaces in the santos’ own terms. Because they can be altered, relocated and reclaimed in ways that large spaces cannot, objects that carry such a “spatial situatedness” should be recognized as part of the repertoire of cultural practices of resistance, prime semiotic vehicles for participants to use in contexts where claims to place, authority and autonomy are made through assertions about, contests over, and negotiations of space.
FR:
Cet article considère que les statues de saints hispaniques du Nouveau-Mexique, les santos, sont de puissants vecteurs de différence, dont le potentiel en cette matière transcende les contextes interethniques — sacré, laïc, de l’art mondial et des marchés — dans lesquels ils se déplacent. En décrivant comment les santos sont investis du pouvoir de dépasser les formes disparates, et comment un santo génère un puissant halo au-delà de sa propre forme, je soutiens que cette « situation dans l’espace » permet aux santos, non seulement de résister aux définitions lorsqu’ils sont placés dans des arrangements spatiaux larges tels que « le centre », « la scène » ou les « frontières », mais qu’en réalité ils redéfinissent ces espaces plus larges dans leurs propres termes. Ils peuvent être altérés, déplacés et revendiqués indépendamment des grands espaces ; aussi, ces objets qui portent en eux-mêmes un tel « positionnement spatial » devraient être reconnus comme partie intégrante du répertoire des pratiques culturelles de résistance ; ce sont des véhicules sémiotiques « premiers » que les participants peuvent utiliser dans des contextes de revendications de position, d’autorité et d’autonomie, à travers des affirmations, des contestations ou des négociations portant sur l’espace.