Cahiers de géographie du Québec
Volume 17, numéro 40, 1973
Sommaire (14 articles)
Articles
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Biographie et bibliographie de Benoît Brouillette
Noël Falaise
p. 5–34
RésuméFR :
Professeur de géographie économique à l'École des Hautes Études Commerciales de Montréal, de 1931 à 1969, M. Benoît Brouillette est le premier géographe québécois de réputation internationale et l'un des pionniers de la géographie canadienne. Son activité s'est exercée sur plusieurs plans : sur le plan local, outre son enseignement universitaire, il a fondé la Société de Géographie de Montréal et, avec M. Pierre Dagenais, la Revue Canadienne de Géographie ; sur le plan régional, il a rédigé de nombreuses monographies et entrepris des recherches originales sur le développement des industries et des courants commerciaux du Canada ; sur le plan international, comme membre de la Commission de la géographie dans l'enseignement (U.G.I.), il a contribué à répandre partout dans le monde les méthodes de pédagogie moderne propres à la science géographique.
EN :
Professor of economic geography at Montreal's Ecole des Hautes Études Commerciales from 1931 to 1969, Mr. Benoît Brouillette is the first Québec geographer of international reputation and one of the pioneers of Canadian geography. His activity has been considerable on a local basis, as well as at regional and international levels. In Montréal, in addition to his university teaching, he founded the Société de Géographie de Montréal, and with Pierre Dagenais the Revue Canadienne de Géographie. Secondly, he has written many regional studies and undertook original research on the development of industries and commercial trends in Canada. Lastly, as a member of the Commission of Geography in Education (I.G.U.), he has been an agent in the world-wide propagation of the methods of modem pedagogy which are specific to the science of geography.
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Portée géographique des investissements étrangers
Claude Manzagol
p. 35–49
RésuméFR :
Si les géographes ont depuis longtemps reconnu l'importance des flux de capital qui sous-tendent la circulation des biens visibles, ils ont accordé peu d'attention aux mouvements internationaux de l'argent dont l'impact était difficile à mesurer. La période actuelle est marquée par la montée rapide, dans la plupart des pays, des investissements étrangers, essentiellement sous forme d'investissements directs. À la lumière de statistiques et d'ouvrages récents, l'auteur montre comment, outre l'accroissement de l'écart entre pays développés et Tiers Monde, ils modifient les réseaux de flux (biens, personnes, information, innovation) et les structures des pays d'accueil. Ils contribuent en outre à accentuer les disparités régionales, tant il est vrai que leur comportement s'identifie à travers des schémas spatiaux originaux. Certes, l'investissement américain au Canada, qui fournit les exemples les plus démonstratifs, constitue un cas limite. Néanmoins, la montée des entreprises multi-nationales engendre un nouveau système industriel caractérisé par un changement d'échelle de l'appareil de production et une modification radicale des structures et des stratégies d'entreprises.
EN :
Though geographers have long recognized the importance of the capital flows underlying the circulation of goods and people, especially on a regional basis, they have had little concern for the international movements of money, whose impact is difficult to measure.
The present is characterized by a rapid increase, in most countries, of direct foreign investment and foreign ownership of industry. Using statistics and recent studies on the subject, the author examines the increasing gap between developed and under-developed countries, the changing nature and size of flows (goods, people, information, innovation) and the impact of foreign investment on spatial structures in the receiving countries. These investments tend to emphasize regional disparities and modify spatial patterns.
Despite the fact that most examples were drawn from Canada, we may expect, in the near future, the development of these trends troughout the world with the increasing power of multinational enterprises and the advent of a new industrial system.
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Le faciès des affaires dans les Territoires-du-Nord-Ouest au Canada
Louis-Edmond Hamelin
p. 51–68
RésuméFR :
Généralement, les Territoires-du-Nord-Ouest (40 000 habitants) ne sont guère considérés dans les tableaux traitant de l'économie du Canada. Pourtant, per capita, le volume total des affaires manutentionnées à l'intérieur des TNO est l'un des plus élevés de tout le pays. Nous n'étudierons que trois thèmes ; ceux-ci sont très rarement abordés même par ceux qui écrivent sur l'économie du Nord.
L'examen de la masse générale des affaires (valeur de production et capitaux) montre un état élevé de dépendance à l'endroit de l'extérieur (qui fournit 65%), une participation gouvernementale à 50% et l'effacement de l'économie des Amérindiens (3%). La grande économie privée est surtout engagée dans l'exploitation rémunératrice de minerais. Moins par intention que de fait, le Nord est un satellite ou une colonie.
Le budget du gouvernement territorial dépasse 100 000 000 de dollars par an. La répartition des types de dépenses indique une forte priorité accordée au bien-être des populations, caractéristique liée au fait que les TNO n'ont guère de juridiction sur les ressources naturelles. L'on ne pourrait comparer facilement les dépenses des TNO à celles des Provinces. Du côté du financement des dépenses gouvernementales, les TNO ne prélèvent que 10% de l'actif, le gouvernement fédéral demeurant le grand pourvoyeur. Au chapitre des finances publiques, le Nord est un gouffre.
Le bilan d'affaires de la petite communauté esquimaude de Pelly Bay (215 habitants) montre un état élevé de dépendance à l'endroit de l'extérieur (qui fournit 65%), une de $250 000 et des valeurs annuelles de production de $225 000. Dominent les activités primaires et tertiaires. Le capital local est insuffisant au financement des coûts.
Les Sudistes qui oeuvrent dans le Nord se donnent des objectifs à court terme. Il n'existe malheureusement pas de planning d'inspiration nordique qui serait à la fois polyrégional, polysectoriel et pluriannuel.
EN :
Usually, studies dealing with the Canadian economy hardly treat the Northwest Territories (40 000 inhabitants). Notwithstanding, per capita volume of business carried on in the NWT is among the highest in Canada. This text considers three aspects of this phenomenon.
The value of production and capital amount roughly to 600 000 000 dollars per year. Of that sum, 65% comes from the South where the Government shares 50% of the total and only 3% is raised by Amerindians. The North maintains, in fact, colonial like status.
The annual NWT budget exceeds $100 000 000. Most of expenses are in the social field ; unlike the Provinces, the NWT have no jurisdiction on the non-renewable resources. Only 10% of revenues are raised inside the territorial lands. The Federal Government must provide the necessary subsidies and share some joint programs. With respect to public finances, the NWT are as a bottomless pit.
The small eskimo community of Pelly Bay (215 inhabitants) requires investments on the order of $1 500 000 and it operates with annual expenses of $250 000 for an annual value of production of $225 000. Primary and tertiary activities dominate. Local capital is insufficient for sustaining the village.
Activities in the NWT are not proceeding from comprehensive planning that should be northern minded, adapted to regional needs, articulated to all sectors of economy, and elaborated in a long range perspective.
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La recherche d’un cadre régional au Québec méridional : quelques étapes, de 1932 à 1966
Jean-Vianney Frenette
p. 69–84
RésuméFR :
La division du Québec en régions a suivi un processus qui s'inspire de l'évolution du concept de région à la fois en Amérique du nord et en Europe. L'auteur étudie les caractéristiques et la signification des divers découpages adoptés au Québec depuis les années
30 jusqu'aux divisions administratives de 1966. L'étude permet également de dégager le rôle fondamental joué, lors de la recherche de cadres régionaux, par les géographes et aussi par les administrations provinciale et fédérale.
EN :
The evolution of regional divisions in Québec can be related to the evolution of the concept of region, both in North America and Europe. This article examines the characteristics and significance of the various regional divisions adopted in the Province of Québec between 1932 and 1966. The study also indicates the important role played by geographers and by the administrations of the Provincial and Federal governments.
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La géographie du fer au Canada. Une mutation en cours
Ludger Beauregard
p. 85–106
RésuméFR :
Le Canada s'est hissé aux premiers rangs des producteurs et surtout des exportateurs de minerai de fer dans le monde, au cours de la dernière décennie. Cette accession s'explique surtout par l'exploitation d'abondantes ressources au Labrador et au Québec et par des expéditions croissantes de concentrés et de boulettes aux États-Unis, en Europe et au Japon. Grâce à des infrastructures et des équipements modernes, les producteurs sont en mesure d'offrir un minerai de qualité, de profiter des nouvelles conditions du transport maritime et d'aller à la conquête des marchés mondiaux. Le minerai de fer est un autre staple, qui soulève le problème de la mainmise étrangère sur les ressources canadiennes.
EN :
During the last decade, Canada has become one of the most important producer and shipper of iron ore in the world. This situation is mainly due to the exploitation of huge resources in Labrador and Québec and the increasing shipping of concentrates and pellets to the United States, to Europe and Japan. Considering their up to date equipment, the Canadian producers are now in a position to offer first quality iron ore, to profit of the new shipping conditions and to conquer world markets. Iron ore is another staple which raises the question of foreign ownership over Canadian resources.
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The Spatial Linkages of Manufacturing in Montreal and its Surroundings
Stanley Brooks, James M. Gilmours et Kenneth Murrican
p. 107–122
RésuméEN :
It has generally been believed that the postulated agglomerative force of industrial concentrations expresses itself in economies in the transactions (linkages) between firms in the same concentration. This paper examines aspects of this long-held idea by considering material linkages of manufacturing in Montréal with a view to ascertaining the agglomerative strength of Montréal in regard to these linkages. More importantly, establishments are considered according to size and to location within the industrial complex in order to establish whether or not there is a relationship between these factors and the strength of linkage with the local economy.
The overall linkage with Montréal is weak, but there is no doubt that the strength of linkage with Montréal varies inversely with the size of establishments. It was anticipated that the strength of linkage with Montréal would diminish from the centre to the edge of the industrial complex. In general, this does not prove to be true. In the case of purchase linkages the opposite occurs. Tentative explanation is given but further investigation is needed.
FR :
Il est généralement admis que la force d'agglomération dans une concentration industrielle s'exprime par des liaisons fonctionnelles (transactions) entre les établissements de la région. Cet article examine quelques aspects de ce postulat. Il étudie d'abord l'interdépendance « matérielle » dans le domaine de la fabrication en vue de déterminer la force d'agglomération propre à Montréal. Les établissements sont considérés selon leur taille et leur localisation dans le complexe industriel de façon à déceler s'il existe ou non des rapports entre ces facteurs, la force de liaison et l'économie locale.
Le système des liaisons reste faible dans l'ensemble à Montréal, mais il appert que la force de liaison est inversement proportionnelle à la taille des établissements. On avait cru que cette force aurait diminué du centre vers la périphérie du complexe industriel. Or, ce n'est généralement pas le cas ; dans le domaine des achats, c'est même le contraire. L'auteur propose une explication, mais il faudrait plus de recherches pour mieux cerner le problème.
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Les facteurs du déclin industriel de Shawinigan, province de Québec
Normand Brouillette
p. 123–133
RésuméFR :
Après avoir connu un essor industriel fulgurant au début du siècle, essor qui s'est poursuivi régulièrement pendant la première moitié du XXe siècle, la ville de Shawinigan a connu depuis les années 1950, et particulièrement depuis 1960, un déclin industriel marqué. L'indice de l'emploi manufacturier est passé de 100 en 1952 à moins de 60 en 1972, le groupe des produits chimiques ayant subi le gros des pertes. Plusieurs facteurs ont été avancés pour expliquer ce déclin : mauvais état des relations patronales-ouvrières, insuffisance de la promotion industrielle, nationalisation de l'électricité qui aurait pénalisé les régions périphériques productrices d'électricité au profit de Montréal, déficience du réseau de transport, etc. Cependant, à l'examen, il semble bien que, si tous ces facteurs ont eu leur importance dans la perte de poids qu'a subi l'industrie manufacturière de Shawinigan, le déclin doit être attribué principalement à la nature dynamique de la localisation industrielle, elle-même reliée au progrès technologique. Ainsi, en l'espace de vingt ans, les facteurs majeurs du développement industriel de Shawinigan, et plus généralement de la Mauricie, se sont modifiés et ne jouent plus le rôle attractif qu'ils jouaient auparavant. En conséquence, l'industrie shawiniganaise connaît de sérieuses difficultés.
EN :
At the begining of the twentieth century, the town of Shawinigan, located in the province of Québec, was known for its spectacular industrial growth. This growth, which continued almost uninterrupted until the fifties, has given way to a steady decline since 1960. Owing largely to numerous layoffs in the chemical industries group, the manufacturing employment index (1952 = 100) dipped as low as 60 in 1972. Many reasons have been suggested to explain this decline : Militant labour unions have brought about an increase in production costs, industrial promotion has been insufficient, nationalization of power production facilities has favoured Montréal at the expense of peripheral power-producing regions, the transport network has become obsolete and congested, etc. Without discounting the importance of these factors, it seems that the decline of Shawinigan's manufacturing industry must be explained mainly in terms of the dynamics of industrial location, the latter being related to technological progress. Therefore, during the last two decades, the major factors of Shawinigan's industrial development have lost their importance and do not have the same attractive power as they used to. Consequently, Shawinigan has momentous problems in its industrial development.
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An Explanation of Port Activity on the South Shore of the Lower St.Lawrence Rive
B. Slack
p. 135–154
RésuméEN :
The study examines the factors that affect variations in port size in the region below Québec City on the south shore of the St. Lawrence River. The investigation draws upon the results of earlier studies and measures the relationships between six factors and port size. Multiple regression analysis produces a model that accounts for over 90 per cent of size variation in the port System.
FR :
Cette étude analyse les facteurs qui influencent la taille des ports situés en aval de Québec, sur la côte sud de l'estuaire du Saint-Laurent. Elle utilise les résultats des recherches antérieures sur la géographie portuaire et mesure les corrélations entre six facteurs et la taille portuaire. L'analyse de régression multiple propose un modèle qui rend compte de plus de 90% de la variance de la taille dans le système portuaire.
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Le complexe portuaire de la Côte-Nord et son rôle dans la navigation sur le Saint-Laurent
Jean-Claude Lasserre
p. 155–169
RésuméFR :
Les ports de la Côte-Nord sont des nouveaux venus dans la géographie portuaire québécoise et canadienne, et par leurs tonnages ils se sont rapidement hissés jusqu'en tête de liste. Ports hautement spécialisés dans les cargaisons en vrac, et particulièrement le trafic des céréales et les expéditions de minerais, ils ont une place bien à part sur la voie d'eau laurentienne : ce ne sont pas seulement des avant-ports céréaliers et des ports miniers, mais aussi un des deux grands terminus de la navigation intérieure sur le système des Grands-Lacs et du Saint-Laurent. À cet égard, une comparaison avec les ports de la tête des Lacs est très instructive.
EN :
The ports of the North Shore are very new elements in the port geography of Québec and of Canada. In terms of tonnage, they have rapidly risen to the top. Being highly specialized in bulk cargo, particularly grain and ore, these ports hold a distinctive place in the St. Lawrence Waterway. They are not, however merily outer harbours for grain and ore but rather one of two large termini for internal navigation on the St. Lawrence-Great Lakes System. In this respect, a comparison with the ports at the head of the lakes is instructive.
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L’Infrastructure et le trafic du port de Trois-Rivières
Jean Cermakian
p. 171–191
RésuméFR :
Le port de Trois-Rivières a toujours pu profiter des avantages de sa situation géographique. Mais il a également dû subir les inconvénients de cette même situation à maintes reprises. Situé au confluent du Saint-Maurice et du Saint-Laurent, Trois-Rivières est le point d'entrée et de sortie pour toute la Mauricie industrielle et forestière. Les fortunes du port ont donc toujours été à la merci de la situation économique des industries et de la forêt mauriciennes. Son trafic reflète donc les hauts et les bas de l'économie régionale. Situé entre Montréal et Québec, au coeur du Québec méridional, Trois-Rivières souffre jusqu'à un certain point de la concurrence de ses deux voisins, qui sont mieux équipés, qui possèdent plus d'espace et qui desservent des bassins démographiques plus considérables et plus prospères. Enfin, Trois-Rivières, tout en ayant bénéficié de l'ouverture de la voie maritime du Saint-Laurent en 1959 par l'expansion de sa fonction de transbordement des céréales, doit faire face à la redoutable concurrence des ports de l'Est du Québec et de la côte du Pacifique, ports mieux équipés pour la manutention des céréales ou profitant de l'expansion des marchés asiatiques pour les céréales canadiennes.
Le but de cet article est d'analyser les problèmes du port de Trois-Rivières. Une analyse détaillée du trafic de la période 1961-1970 au moyen de l'ordinateur (création d'une banque de données par origines et destinations) est également présentée sous forme succincte ; la méthode exposée ici sera sans doute applicable pour la majorité des ports canadiens.
EN :
The port of Trois-Rivières has always benefited from the advantages of its geographical location. But it has also had to suffer from the drawbacks of this very same location on several occasions. Located at the confluence of the St. Maurice and St. Lawrence rivers, Trois-Rivières is the sole port serving both the imports and exports of the whole St. Maurice valley region, whose economy is dominated by heavy industry and forest products. The fortunes of the harbour have therefore always depended upon the economic situation in the St. Maurice valley's manufacturing plants and forest operations. The level of traffic reflects the ups and downs of the regional economy. Located half-way between Montréal and Québec, in the heart of southern Québec, Trois-Rivières suffers up to a point from the competition on the part of both neighbours, which are better equipped, have more space for expansion, and serve larger and more heavily populated hinterlands. Finally, Trois-Rivières had benefited from the opening of the St. Lawrence Seaway in 1959 through the strenghthening of its cereals transhipment function. However, in recent years, it has had to face competition from ports in Eastern Québec and on the Pacific coast, ports which are either better equipped for the handling of grain or better located for the expanding Asian trade in Canadian cereals.
The purpose of this article is to analyse the problems of the port of Trois-Rivières. A detailed traffic analysis for the 1961-1970 period based on computer processing (creation of an origin-and-destination data bank) is also summarised here ; the methodology will certainly apply for most Canadian ports.
Notes
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Cinq schémas théoriques de la géographie
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L’évolution du nombre des habitants du Nord canadien de 1966 à 1971
Gilles Cayouette et Louis-Edmond Hamelin
p. 200–209
RésuméFR :
À partir d'une régionalisation du Nord et à l'aide des documents du Recensement du Canada de 1971, les auteurs ont mis à jour leurs estimations de 1966 de la population du Canada par zone nordique et décrit le comportement démographique entre les deux derniers recensements. Ils ne font que présenter une masse statistique en fonction d'une conception du Nord. 253 559 personnes habitaient le Nord en 1971 soit 1,2% de la population totale du Canada. La nordicité explique la répartition de la population entre le Moyen Nord, le Grand Nord et l'Extrême Nord. De 1966 à 1971, la population du Nord s'est accrue à un rythme un peu plus rapide que celle du Canada de base tout en se densifiant légèrement. Selon la province ou le territoire retenu, l'on assiste à une nordification ou à une denordification assez accentuée. Les disparités de population sont aussi fortes en considérant un découpage vertical du Nord. Les développements miniers, administratifs, hydroélectriques et pétroliers demeurent les facteurs les plus importants de cette évolution.
EN :
By dividing the North into regions, and with the aid of data from the 1971 Canadian Census, the authors have brought up to date the 1966 estimates of the population in each of the northern zones of Canada. They also describe the demographic patterns by zone between the last two censuses. They present a body of statistics in relation to a certain conception of the North. 253 559 persons or 1.2% of the population of Canada were living in the North in 1971 where the degree of northerness explains the distribution of the population amongst the Middle North, the Great North, and the Far North. From 1966 to 1971 the North grew at a slightly faster rate than the southern part of Canada or Canada de base, whilst at the same time it became slightly more densely populated. Depending on the province or territory, there is a fairly strong process of northernization or de-northemization. The disparities in populations are rather similar according to the vertical division of the North. The development of natural resources and of the territorial administration remain the most important factor in the growth and development of the North.
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Le dispositif bancaire à la périphérie de la métropole montréalaise