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À partir d’une lecture de La Métamorphose de Franz Kafka, l’auteur propose une théorie du suicide-limite qui tienne compte de la pathologie familiale introjectée par le sujet suicidant. D’abord, la transformation radicale de Gregor Samsa en cancrelat et, ensuite, sa lente agonie vers la mort seront comprises comme ses tentatives de se différencier d’une famille aux limites mal régulées. Paradoxalement, le passage à trépas de Gregor sera aussi sa seule façon de se réunir avec une image idéalisée de sa famille, ébranlée par sa récente métamorphose. L’article permet également de discuter de l’étrangeté mortifère qui envahit l’expérience-limite du corps et du langage, enferme le sujet dans une solitude sans bons objets intériorisés, et le fait glisser vers la mort, devenue l’ultime solution à son problème d’exister.